Quand Estrosi tacle la SNCF

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
En visite à l'usine Renault de Flins jeudi, le nouveau ministre de l’Industrie s'est laissé aller à quelques confidences sur la réforme du fret.

Lors de sa première sortie sur le terrain, jeudi matin, à l’usine Renault de Flins, le nouveau ministre de l’Industrie Christian Estrosi n'a pas hésité à vanter les mérites des concurrents de la SNCF, sur le secteur du fret.

Discutant avec le directeur de l’usine, qui lui expliquait que les voitures produites quittent le site par voie routière, fluviale, ou ferroviaire, Christian Estrosi a réclamé aux dirigeants de Renault présents un rapport sur les dysfonctionnements rencontrés par l’usine avec le service fret de la SNCF.

"Depuis deux ans, [les dirigeants de la SNCF] n'arrêtent pas […] de nous faire croire qu'ils se sont saisis à bras le corps du problème du fret. Ca m'intéresserait de leur mettre sous le nez quelques réalités" lance ainsi le nouveau ministre :

"La SNCF n’est pas très mobilisée depuis qu’il y a l’ouverture à la concurrence" juge encore Christian Estrosi.

Pour l’heure, la direction de la SNCF n’a pas souhaité réagir officiellement, mais des sources, interrogées par Europe 1, suggèrent que le nouveau ministre devrait réviser ses sujets avant de parler devant des micros.

Alors que la branche fret a perdu 350 millions d’euros en 2008, la SNCF doit présenter, dans le courant du mois de juillet, des "pistes possibles de réforme du fret". Un rapport parlementaire rendu public le 17 juin préconise, entre autres pistes, de filialiser cette activité sur le modèle allemand où les nouveaux cheminots sont embauchés sous un statut privé.