Proglio: "décision sage" ou "leurre"?

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La classe politique a réagi à la décision du patron d'EDF de renoncer à son double salaire.

Face à la polémique, le nouveau patron d'EDF, Henri Proglio, a annoncé jeudi qu'il renonçait à sa rémunération en tant que président du conseil d'administration de Veolia. Mais le feu n’est pas éteint pour autant, de nombreuses personnalités politiques lui demandent d’aller plus loin.

Le député socialiste Christophe Caresche a estimé que le geste de Henri proglio était "une décision sage qui s'imposait." "Mais a-t-il renoncé au cumul des fonctions ? Manifestement pas et cela pose problème", a-t-il dit.

"Je trouve qu'il faut qu'il aille plus loin, qu'il aille jusqu'au bout de ce qu'il est en train de faire, c'est-à-dire d'abord, qu'il renonce à conserver une responsabilité (...) à Veolia", a réagi la vice-présidente du MoDem, Marielle de Sarnez, sur Europe 1.

Le député-maire Vert de Bègles, Noël Mamère, a estimé que cette annonce était "un leurre". "On n'a pas gagné sur l'essentiel, aujourd'hui EDF est adossé à Veolia. En lâchant sur le salaire, le gouvernement ne lâche rien sur ce mélange entre le public et le privé. On est toujours dans une logique de démantèlement du service public", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre François Fillon s’est "félicité" de cette "décision sage". "C'est un geste fort, un geste responsable, quelque part la confirmation qu'Henri Proglio est bien le bon choix pour une entreprise publique comme EDF", a réagi la secrétaire d'Etat au numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet.