Pierre Gattaz plaide pour une refonte de la fiscalité sur le travail

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Malgré l'accord trouvé à Bruxelles sur les travailleurs détachés, le co�"t du travail entre pays "reste un éternel problème", a estimé ce mardi matin sur 'France Inter', le président du Medef, Pierre Gattaz. "En France, (il) est très élevé. C'est surtout le problème des charges, et non du salaire net (...) c'est cela qu'il faut absolument harmoniser", a fait valoir le leader de l'organisation patronale. Co�"t de la protection sociale Pierre Gattaz a rappelé l'écart qui existait entre la France et l'Allemagne. Au sein de l'Hexagone, lorsque un salarié touche 100 euros nets, cela co�"te à l'entreprise 185 euros contre 155 euros, outre-Rhin. En Pologne, il n'est plus que de 125 euros. "Le co�"t de la protection sociale française est énorme", a déclaré Pierre Gattaz, notant que le financement de la branche famille de la sécurité sociale est portée presque exclusivement par le travail. Dans un rapport publié cet été, la Cour des comptes soulignait en effet que les cotisations sociales patronales pesaient pour 64% du financement. "Cette singularité explique pour une part importante la différence significative du poids relatif des charges patronales pesant sur les entreprises entre la France et l'Allemagne", notaient les Sages. "Il faut revoir cette fiscalité", a martelé Pierre Gattaz. Mobiliser d'autres ressources que l'impôt Pour autant, "il ne s'agit pas de mettre plus d'impôts sur les salariés ou les travailleurs. Nous sommes complètement solidaires", a encore souligné Pierre Gattaz, plaidant pour d'autres solutions qui rapporterait d'importantes recettes comme la fusion des départements et des régions, la réduction des dépenses de fonctionnement de l'Etat ou encore la mise en place de la médecine ambulatoire. Tout cela demande du "courage politique", selon lui.