PSA : des chiffres qui font mal

PSA va mettre fin à la production sur son site d'Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis.
PSA va mettre fin à la production sur son site d'Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. © REUTERS
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avec agences , modifié à
ZOOM  - 8.000 emplois vont être supprimés chez PSA, dont 3.000 sur le seul site d'Aulnay.

Les chiffres donnent le tournis. PSA Peugeot Citroën a annoncé jeudi l'arrêt de la production dans son usine d'Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, en 2014. Au total, le groupe entend supprimer 8.000 emplois en France, sur fond de résultats en chute libre au premier semestre. Europe1.fr récapitule les chiffres-clés de cette annonce qualifiée de "séisme" par la CGT.

8.000. Sur toute la France, le constructeur automobile va supprimer 8.000 emplois. Outre les postes des usines d'Aulnay-sous-Bois et de Rennes, PSA veut aussi tailler dans ses effectifs hors production, c'est-à-dire ceux qui travaillent dans les services d'administration, de recherche et développement et de commerce. Pour ces emplois de structure, 3.600 postes sont concernés.

3.000. L'usine d'Aulnay-sous-Bois était sur la sellette depuis un certain temps et pour les 3.000 salariés du site, l'annonce de jeudi n'est pas une surprise. La production de la Citroën C3 sera recentrée sur le site de Poissy, dans les Yvelines et 1.500 salariés devraient se voir proposer des postes en interne. Pour l'autre moitié des salariés concernés, PSA entend proposer des postes dans le bassin d'emploi d'Aulnay-sous-Bois, "grâce aux actions de reclassement externe".

Un quart. A l'usine de Rennes, 1.400 postes sont concernés, soit un quart des 5.600 salariés que compte le site. Le site, qui produit les Peugeot 508 et les Citroën C5 et C6, va voir sa capacité diminuer.

700 millions. PSA, premier constructeur automobile français, a prévenu jeudi qu'il accuserait au premier semestre 2012 une perte opérationnelle courante d'environ 700 millions d'euros dans sa division automobile. Au premier semestre, les ventes européennes de PSA ont chuté de 15,2%. Et le titre du groupe en Bourse a enregistré une chute de plus d'un tiers depuis le début de l'année, après avoir déjà perdu près de 60% en 2011.

Ces chiffres ne concernent que les seuls effectifs du groupe PSA. Pour les sous-traitants, l'impact de ces annonces demeurent inconnu. Mais Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, a d'ores et déjà estimé qu'il fallait multiplier par trois ou quatre le nombre de suppressions de postes pour mesurer les effets en tenant compte des intérimaires, des sous-traitants et des emplois induits.