Nucléaire : Hollande réaffirme sa promesse de fermer Fessenheim

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Frédéric Frangeul avec AFP , modifié à
François Hollande, qui avait effectué la promesse de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim durant la campagne présidentielle de 2012, a réitéré cette volonté lundi. 

Hollande reste sur sa ligne. L'Elysée maintient le cap. François Hollande a réaffirmé lundi que la centrale nucléaire de Fessenheim, dans le Haut-Rhin, à l'arrêt depuis samedi soir, serait fermée "à l'horizon de la fin du quinquennat". "Sur ce que j'avais dit que cette centrale qui est la plus vieille devait être fermée à l'horizon de la fin du quinquennat, cela reste vrai", a déclaré le président de la République lors d'une conférence de presse. 

Un long processus. "Nous sommes depuis plusieurs mois engagés dans ce processus qui prend du temps et qui doit respecter toutes les procédures et l'incident qui s'est produit ne change rien à ce qui était l'objectif du plafonnement de la production d'électricité d'origine nucléaire", a ajouté François Hollande.

La plus vieille centrale de France. La production de la centrale nucléaire de Fessenheim a totalement cessé depuis samedi soir, un défaut d'étanchéité ayant conduit à l'arrêt de son unité de production n°1. La n°2 avait été arrêtée la veille pour maintenance. Installée en bordure du Grand Canal d'Alsace et dotée de deux réacteurs de 900 mégawatts chacun, Fessenheim est la plus vieille centrale en activité du parc nucléaire français (depuis 1978). Les antinucléaires réclament sa fermeture et son démantèlement depuis des années. 

Les retards de Flamanville. Les doutes sur la fermeture de la centrale de Fessenheim, une promesse électorale de François Hollande, s'intensifient après le report à 2017 par EDF du démarrage de l'EPR de Flamanville, dans la Manche, un réacteur de nouvelle génération. "En toute transparence, il y aura deux réacteurs qui fermeront quand deux réacteurs nouveaux vont s'ouvrir", a rappelé à plusieurs reprises la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, soulignant que Fessenheim ne fermerait "pas forcément".

Les écologistes satisfaits. Le député écologiste Denis Baupin, rapporteur au printemps dernier d'une commission d'enquête sur le coût du nucléaire, a salué lundi "une confirmation très bienvenue" de l'engagement de campagne de François Hollande."C'est un message clair qui est rappelé et adressé notamment au PDG d'EDF et à tous ceux qui spéculaient sur cette décision", a-t-il indiqué, ajoutant qu'"une annonce comme celle là ne peut qu'améliorer les relations entre les écologistes et les socialistes".

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