Michelin supprime plus de 1.000 postes en France

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
"Cette décision [...] a pour but unique de garder en France une base industrielle", affirme le gérant du groupe pneumatique.

C’est la confirmation que les salariés de Michelin redoutaient. La direction du fabricant de pneus basé à Clermont-Ferrand a réuni mercredi les représentants des syndicats pour leur annoncer un plan de 1.093 suppressions de postes. Les dirigeants du groupe, qui parlent de" mesures d'âges et de mobilité", assure qu'il n'y aura pas de licenciements secs.

Le site deNoyelles-les-Seclin, dans le Nord, sera lui fermé d'ici à 2010. Ces 276 salariés devraient se voir proposer d'être redéployés sur d'autres sites du groupe.

"C'est une décision stratégique qui pour but unique de garder une base industrielle forte", justifie mercredi soir Michel Rollier, le gérant de Michelin, interrogé sur Europe 1 :

Les quatorze usines du groupe seront-elles à leur tour menacées, à l'avenir ? "Non", répond Michel Rollier. "Après les mesures que nous venons d'annoncer, Michelin va se trouver en France avec des usines soit de bonne taille, soit très spécialisées [...] pour leur permettre de rester compétitives", affirme le gérant.

"C'est évidemment une nouvelle qui nous préoccupe beaucoup", a assuré le secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez. "Michelin met tout sur la table pour que ça se passe le mieux possible et on va travailler tout de suite pour être sur le pont et éviter que qui que ce soit reste au bord de la route".

Martine Aubry a dénoncé "un vrai scandale". Pour la première secrétaire du Parti socialiste, "Michelin est une grande entreprise, il est inacceptable qu'ils utilisent la crise pour faire des choix stratégiques qui ne sont même pas expliqués aux salariés". Le NPA, pour qui, "une fois de plus, les patrons veulent faire payer la crise aux salariés", partage "la stupéfaction et la colère" des salariés.