Michelin : la direction fait un geste "d'apaisement"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La mise à pied d'un des salariés du site de Montceau-les-Mines a été transformée en blâme. Mais la tension reste forte sur place.

Les représentants de la direction et des salariés de l'usine Michelin de Montceau-les-Mines en Saône-et-Loire qui étaient réunis depuis mercredi matin en présence du directeur départemental du travail pour une réunion de médiation sont parvenus à une première avancée mercredi soir. La mise à pied d'un des salariés, à l'origine de la séquestration de quatre cadres mardi, a été transformée en blâme sans incidence sur son salaire. "Dans un souci d'apaisement", ont précisé les deux parties.

"C'est un soulagement, on souhaitait également l'apaisement même si on ne peut parler pas de victoire", a souligné Alexandre Piazzolla, délégué du syndicat SUD. Une nouvelle réunion aura lieu jeudi.

Le climat social reste cependant électrique autour de cette usine Michelin depuis la mi-juin. Sur les 1.400 postes existants, 477 doivent être supprimés dans le cadre d’un plan d’économies engagé par le groupe de pneumatiques sur l’ensemble de ses sites français.

"Ça va de provocation en provocation. On est des cocottes-minutes. Ça va exploser. Il faut vraiment nous traiter comme des êtres humains", a résumé mercredi après-midi sur Europe 1 Christophe, un salarié de Michelin. Signe de la tension ambiante : les cadres retenus à Montceau-les-Mines sont sortis de l'usine mercredi matin, encadrés par une haie d'honneur ironique, avec des salariés leur tournant le dos.