Mattel: "Barbie ouvrière" dénonce les conditions des travailleurs chinois

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www.boursier.com , modifié à
Deux organisations humanitaires sensibilisent actuellement le public, munie de leur poupée ouvrière.

Qui se cache derrière l'image glamour de Barbie... ? A l'approche des fêtes de No�"l, deux organisations humanitaires, "Peuples Solidaires" et "China Labor Watch" cherchent à sensibiliser les consommateurs sur les pratiques des usines de jouets Mattel en Chine. Munies de leur "Barbie ouvrière" bâillonnée, vêtue d'un bleu de travail sous le slogan "Modèle indémodable, conditions de travail inchangées depuis 15 ans", elles mènent des actions de rue surprise, partout en France. Parallèlement, une pétition a été lancée sur internet afin  de dénoncer l'exploitation des travailleurs et de demander à Mattel de revoir ses pratiques. 13 heures de travail par jour "Jusqu'à 13 heures de travail par jour, sept jours sur sept, des dortoirs surpeuplés, des produits toxiques manipulés sans protection, des papiers confisqués lors de l'embauche", voilà à quoi ressemblerait le quotidien de ces ouvriers. L'ONG "China Labor Watch" a enquêté clandestinement d'avril à septembre dans six usines du groupe, publiant un rapport sur les conditions de travail des ouvriers chinois. Au total, elle aurait constaté 18 catégories de violations de la loi chinoise ou de l'éthique. 12 centimes reviennent à l'ouvrier Parmi elles : l'absence de cotisation retraite des salariés et l'amputation d'une partie de la rémunération des ouvriers, déjà très faible. Sur son compte Twitter, " Barbie Ouvrière ", rappelle ainsi que pour une poupée vendue 15 euros, l'employé(e) chinois(e) l'ayant fabriquée touche seulement 12 centimes... Les impayés s'élèveraient entre 6 et 8 millions d'euros sur une année. " La multinationale continue à tirer les prix et les délais vers le bas, au détriment de la dignité de celles et ceux qui fabriquent ses jouets", regrette "Peuples Solidaires" qui exhorte Mattel à respecter, entre autres, la durée légale de travail.