Mario Monti détaille son programme pour l'Italie

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Rigueur budgétaire, croissance économique et équité sociale. C'est sur ces trois axes que le nouveau président du Conseil italien, Mario Monti, compte appuyer son programme pour l'Italie. L'ancien commissaire européen à la Concurrence a détaillé ses objectifs devant le Sénat, avant un vote de confiance qui doit avoir lieu dans la soirée. Parmi ses objecifs figurent l'amélioration des services publics et l'aide à l'entrée sur le marché du travail, en particulier pour les jeunes et les femmes, plus touchés par le chômage. La lutte contre l'évasion fiscale et contre le travail illégal, qui représente selon lui près de 20% du produit intérieur brut national, font aussi partie de ses priorités, avec l'allègement des charges patronales et sociales et le relèvement de la TVA. "Si nous échouons, (...) le développement spontané de la crise financière nous imposera des conditions encore plus sévères, à nous tous, mais surtout aux catégories les plus exposées de la population", a déclaré Mario Monti. La dette publique italienne atteint 1.900 milliards d'euros, soit 120 % de son produit intérieur brut et les rendements des obligations italiennes à dix ans sont repassés mercredi au-dessus de 7%, un niveau qui avait contraint la Grèce et l'Irlande à demander une aide financière extérieure. "L'avenir de l'euro dépend en partie de ce que l'Italie fera au cours des prochaines semaines. En partie, pas seulement, mais en partie. Les investisseurs internationaux détiennent 50% de notre dette publique. Nous devons les convaincre que nous avons pris le chemin d'une réduction graduelle mais durable de notre ratio d'endettement", a-t-il ajouté.