Malaise à Air France

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avec Mélanie Taravant , modifié à
Dominique Bussereau doit recevoir mercredi le directeur général du groupe après qu’une lettre de la direction a mis le feu aux poudres.

La colère ne s'est pas apaisée. Au contraire, les pilotes réclament la démission des auteurs de la lettre qui les a sévèrement mis en cause. Un courrier interne à Air France, en date du 20 octobre, citait des incidents majeurs imputables au non-respect des procédures de vol par des pilotes. Envoyée par Pierre-Marie Gautron et Etienne Lichtenberger, respectivement directeur des opérations aériennes et directeur de la sécurité, elle dénonçait le sentiment d’impunité des pilotes. Elle leur reprochait même de ne pas avoir appliqué la procédure au moment du crash de l’ AF447.

Celle lettre a été "considérée comme une provocation et démontre aussi l’absence de volonté de l’entreprise de se remettre en cause en montrant exclusivement du doigt les pilotes", explique Eric Derivry, porte-parole du Syndicat national des pilotes de ligne :

 

De son côté, la direction fait profil bas et tente de jouer l'apaisement. Premier effort de réconciliation : le 4 novembre prochain. Elle devrait proposer au pilotes d'être associés à un audit externe sur le crash de l’ AF447.

En attendant le malaise est suffisamment pris au sérieux par le gouvernement pour que Pierre-Henri Gourgeon, le directeur général du groupe Air France, soit convoqué mercredi dans le bureau secrétaire d'Etat au transport, Dominique Bussereau.