Lombard reconnaît ses torts

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"Rien ne sera jamais plus comme avant", a déclaré le PDG de France Télécom qui a exclu de démissionner.

"On n’était pas complètement dans le virtuel mais on a sous-estimé un certain nombre de paramètres humains", a reconnu Didier Lombard vendredi sur Europe 1. Le PDG de France Télécom a concédé que ses salariés n’allaient "pas très bien parce qu’en fait ils ont pris un choc". 24 suicides ont été dénombrés dans l’entreprise en l’espace de 20 mois. Mais les employés "sont en train de se reconstruire après cette épreuve terrible pour créer le France Télécom nouveau que j’ai annoncé", a-t-il assuré.

"En 2002, on était au bord du dépôt de bilan. Dans les sept ans qui viennent de passer, on a subi une pression concurrentielle extraordinaire, des mutations technologiques formidables. L’ensemble des salariés de France Télécom ont accompagné, suivi, ces transformations majeures. On les a probablement faites trop vite. Je n’ai probablement pas prêté une attention suffisante à quelques indicateurs", a diagnostiqué Didier Lombard.

Retrouvez en vidéo l'intégralité de l'interview de Didier Lombard au micro de Jean-Pierre Elkabbach :

Pour changer de cap, le patron de France Télécom a annoncé la mise en place d’Assises du renouveau, un espace de dialogue pour "libérer la parole" dans l’entreprise. Il a aussi assuré qu’un accord sur le stress au travail serait conclu dès le mois de décembre, soit plus vite que ne l’a exigé le ministre du Travail Xavier Darcos. Sur la mobilité, une des pratiques de ressources humaines les plus décriées en interne, il a promis que "rien ne serait jamais plus comme avant". Enfin, il a proposé de mettre en place une mesure de "temps partiel senior" pour les salariés à moins de trois ans de la retraite.

Le PDG de France Télécom a reconnu que les dernières semaines avaient été dures mais il a exclu une démission. "Je pense que le capitaine ne doit pas abandonner le bateau quand il est dans la tempête", a expliqué Didier Lombard. Son principal défi désormais : "réussir à faire une entreprise aux "performances économiques et humaines positives".

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