Les tarifs bancaires toujours pointés du doigt par l'UFC Que Choisir...

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www.boursier.com , modifié à
L'associaition a lancé en juin dernier un outil permettant de comparer en ligne, les prix des services proposés par les banques

Les banques restent dans le viseur de l'UFC Que Choisir, qui a rendu public les premiers résultats de son comparatif de marché. L'association a lancé en juin dernier, un outil disponible en ligne, et permettant d'apprécier les prix pratiqués par les différents établissements. Frais prélevés : aucune autorisation ! L'association regrette toujours le manque d'information à destination des clients. Pourtant, une série de mesures ont été mises en place, lorsque Christine Lagarde était encore ministre de l'Economie, dans le but de renforcer cette transparence à l'égard des clients. Or, l'UFC constate encore des manquements, en particulier sur les frais qui sont prélevés, "sans demander l'autorisation au client, ni même l'en informer préalablement". Une exception commerciale en France, qui ne concerne que le secteur bancaire, fait remarquer l'association et qui nuit à la connaissance des tarifs.  Packaging : l'arnaque continue Régulièrement, l'UFC Que Choisir remet en cause les offres packaging, souvent inadaptées aux besoins réels du client. Selon elles, les nouvelles formules, censées être "modulables", "ne sont pas mieux que les anciennes générations". A titre d'exemple, l'association estime que chez Société Générale, sur 10 services proposés dans le package, "2 sont utiles, 3 peu utiles, et 5 sont plus avantageux quand ils sont achetés individuellement"... D'importants écarts constatés In fine, l'association constate encore d'importants écarts de prix entre les différentes banques, mais aussi entre les filiales d'un même établissement, pour des services identiques. "En moyenne, le jeune/étudiant peut réaliser 105 euros d'économies, l'actif 227 euros et le sénior boursicoteur pas moins de 421 euros d'économies en changeant de banque", montre l'étude.  Nouvelle législation sur les rails Le projet de loi sur la séparation et la régulation des activités bancaires, pésenté en décembre dernier par le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, prévoit un volet consacré à la protection du consommateur. Il prévoit par exemple de renforcer la transparence sur le coût de l'assurance souscrite par l'emprunteur afin de faire jouer la concurrence tout en baissant les prix. Il propose aussi le plafonnement des frais pratiqués pour le traitement du fonctionnement irrégulier du compte. L'UFC Que Choisir appelle cependant les parlementaires à enrichir le texte, "à commencer par l'information préalable sur les frais bancaires, afin que le consommateur retrouve son rôle d'arbitre des marchés".