Les salariés de l'automobile en colère dans les rues de Paris

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Plusieurs milliers de salariés du secteur industriel dont l’automobile ont manifesté jeudi pour dénoncer les plans sociaux.

Renault, Citroën, Continental, Goodyear, Michelin ou encore New Fabris. 3.000 manifestants, selon la CGT, ont défilé jeudi pour dénoncer les plans sociaux dont sont victimes les salariés de la filière automobile et d'autres secteurs industriels. Ils ont répondu à l'appel des fédérations CGT de la métallurgie et du caoutchouc ainsi que d'entreprises vivant des plans sociaux.

Les manifestants ont arpenté en fin de matinée les rues de Paris de la place de l'Opéra à celle de la Bourse, lieu "symbole des actionnaires et du monde de la finance", rejoints par des élus ou dirigeants de gauche. Olivier Besancenot, le leader du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), le président du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, la chef de file des Verts, Cécile Duflot, le porte-parole du Parti socialiste, Benoît Hamon, et le député PS Arnaud Montebourg ont défilé à leurs côtés marchant au son des tambours.

Dénonçant les subventions accordées "aux gens qui se sont enrichis sur le dos de la crise", le dirigeant d'extrême gauche, Olivier Besancenot, a estimé que les salariés de l'automobile étaient "pris pour des yo-yo", passant "du chômage partiel imposé aux heures supplémentaires imposées". Xavier Reynauld, délégué syndical de Renault Le Mans, a souligné que 150.000 emplois avaient été supprimés dans la filière automobile, dont 9.000 chez Renault.

Plusieurs dizaines de manifestants ont pénétré dans l'enceinte du palais Brongniart, place de la Bourse, où ils ont écrit des slogans sur des murs et lâché quelques tracts.

"En un an, j'ai été condamné à payer 21.000 euros d'amendes et l'addition, je suis seul à la payer", s’est insurgé Manu Georget, délégué syndical d'EGP à Dreux (Eure-et-Loir), filiale de Philips. De nombreux manifestants ont effet dénoncé une volonté de criminaliser l'action syndicale après la récente condamnation de six ouvriers de Continental notamment.