Les propos de Bernake plonge les marchés asiatiques dans le rouge

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www.boursier.com , modifié à
Le président de la Fed s'est montré prudent et a reconnu que la croissance économique américaine avait été moins forte que prévu...

Les marchés asiatiques sont en baisse ce mercredi matin, après les propos très prudents de Ben Bernanke, le président de la Fed hier soir sur le devenir de l'économie américaine. Dans le sillage d'une légère baisse à Wall Street (-0,1% pour le DJIA), l'indice Nikkei hésite, en progression symbolique de 0,07% à Tokyo dans la dernière demi-heure de cotation, après avoir cédé du terrain en début de séance. A Hong Kong, l'indice Hang Seng perd 0,9%, tandis qu'à Shanghai, le CSI 300 lâche 0,6% et qu'à Taiwan, le Taiex recule de 0,5%. Ailleurs, le Kospi abandonne 1,1% à Séoul, l'indice ASX 200 de Sydney cède 0,6%, Singapour perd 0,4% et Bombay baisse de 0,2% (indice BSE-Sensex). Hier soir, Ben Bernanke a donc reconnu que la croissance économique américaine avait été moins forte que prévue depuis le début de l'année, tout en estimant qu'elle devrait se redresser au second semestre... Il n'a toutefois pas cautionné l'hypothèse d'une nouvelle vague de rachats d'actifs par la Fed après l'expiration du programme actuel (QE2) fin juin, alors que certains analystes espéraient un "QE3". Dans l'ensemble, ses propos n'ont pas rassuré les marchés financiers, qui continuent de craindre un passage à vide prolongé de la croissance aux Etats-Unis, après une série d'indicateurs décevants ces dernières semaines. De son côté, le président de la Fed de New York, William Dudley, a lui aussi estimé hier que le reprise américaine était "manifestement en dessous des attentes". L'actualité en Asie est marquée ce matin par une hausse du Yen à son plus haut niveau depuis 1 mois, à 79,85 Yen/$, ce qui a déclenché de nouvelles rumeurs d'intervention prochaine de la Banque du Japon pour le faire chuter. Par ailleurs, en Corée du Sud, les investisseurs ont été déçus par la révision en baisse du PIB du 1er trimestre, qui a finalement cru de 1,3%, contre 1,4% lors de la précédente estimation. Enfin, en Chine, des rumeurs d'un nouveau tour de vis de la banque centrale sur les réserves obligatoires des banques, voire d'une hausse des taux, ont à nouveau circulé avant la publication, la semaine prochaine des chiffres de l'inflation en mai. Le secteur des matières premières reste affaibli par les craintes portant sur la croissance mondiale, qui pèse sur les cours des métaux, en particulier ceux du cuivre, le zinc et l'étain. Les dégagements se poursuivent aussi sur le pétrole (-0,5% à 98,48$ le baril WTI) en attendant la réunion de l'OPEP aujourd'hui à Vienne. Les membres du cartel d'exportateurs pourraient ainsi décider d'une hausse de leurs quotas de production, un facteur qui favoriserait un recul des cours du brut...