Les profs de classes prépas dans la rue

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Ils protestent contre un projet de décret du ministre de l'Education, Vincent Peillon qui se traduirait par une baisse de rémunération...

C'est au tour des professeurs de Classes Préparatoires aux grandes écoles de descendre dans la rue ce lundi. Des manifestations sont prévues un peu partout en France, à l'appel de plusieurs organisations (UPS, Aphec,...). Elles protestent contre un projet de décret du ministre de l'Education, Vincent Peillon. Nouveau mode de calcul L'Union des enseignants de classes prépas scientifiques (UPS), rappelle que ce projet prévoit "un changement d'obligations de service" qui se traduirait par une baisse de rémunération de 15% en moyenne" ou "d'une augmentation de la charge de travail de 20% à salaire constant". Dans une interview accordée au site Capital.fr, la présidence de l'UPS, Sylvie Bonnet précise en effet que le gouvernement veut supprimer les heures de "décharge" dont les profs de prépas bénéficient aujourd'hui lorsqu'ils s'occupent de classes de plus de 35 élèves, "pour réduire le nombre d'heures supplémentaires rémunérées et économiser ainsi 23 millions d'euros". Cet argent serait redistribué aux professeurs situés en zone d'éducation prioritaire (ZEP). Des salaires élevés: oui mais... Par cette logique, le ministre de l'Education souhaiterait redistribuer l'argent "à ceux qui sont moins bien payés et qui exercent dans des conditions difficiles", souligne l'Aphec. Mais "Pourquoi faire des professeurs de classes préparatoires les seuls pourvoyeurs de cet effort national", s'interroge l'association des prof de prépa économiques et commerciales. Elle reconnaît volontiers que la profession bénéficie des salaires les plus élevés des fonctionnaires de l'Education nationale. "Quand un professeur de CPGE ajoute à son salaire de base (dépendant déjà de sa qualification, comme dans tout l'enseignement public) les heures supplémentaires et les colles (heures d'interrogation), il dispose d'un revenu mensuel allant (selon l'ancienneté, les matières et les cas particuliers) de 3.500 à 6.000 euros", précise-t-elle. Elle note toutefois que ces rétributions sont à analyser au regard de trois critères : le nombre d'élèves, la charge de travail et l'exigence de ces filières... Les associations de profs de CGPME réclament le retrait de ce projet de décret ainsi qu'un véritable statut d'enseignant de prépa.