Les prix alimentaires se sont stabilisés malgré de vives tensions sur les marchés

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www.boursier.com , modifié à
Le président de l'Obsevatoire des marges souligne l'effet bénéfique de la concurrence entre grandes enseignes.

Malgré de fortes tensions observées sur les marchés agricoles européens et mondiaux au cours de la campagne 2012-2013, les tarifs des produits alimentaires au stade la consommation sont restés relativement stables, écrit le président de l'Observatoire des prix et des marges, Philippe Chalmin dans son rapport annuel. Certaines filières peinent cependant à sortir la tête de l'eau. Hausse des prix limitée L'étude note l'effet bénéfique pour les consommateurs du lissage des prix, une méthode très française. Effet "accentué par la concentration de la grande distribution et l'existence de négociations annuelles pour de très nombreux produits". C'est le cas par exemple des pâtes alimentaires au détail, dont le co�"t a certes augmenté, mais est resté, depuis mi-2010, en dessous du niveau "qui aurait résulté de la transmission mécanique et intégrale des hausses de l'ensemble des charges de la filière", précise le rapport. Même chose pour la baguette de pain dont la hausse a été limitée malgré une progression des cours de blé. Des filières au bord du gouffre... Autre constat de cette étude: "la vive concurrence entre enseignes de distribution semble bien être le fluide du 'circuit de refroidissement' des hausses de prix agroalimentaires", constate Philippe Chalmin. Certaines filières, à l'image de l'élevage sont cependant "à la limite du supportable". La fin de certaines aides européennes ont accentué leurs difficultés explique-t-il. A titre d'exemple, la Commission européenne a fait savoir en juillet dernier qu'elle s'apprêtait à supprimer les aides à l'exportation de volailles. Doux et Tilly-Sabco, acteurs de la filière avaient fait part de leur désarroi au moment de cette annonce.