Les participants à l’Île de la tentation déboutés ?

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Trois plaignants avaient obtenu des dédommagements après avoir vu la justice assimiler le règlement de l’émission à un contrat de travail. Cette décision pourrait être cassée : l’avocat général a estimé mercredi que participer à une émission de télé-réalité n’était pas une prestation de travail.

Participer à "L'île de la tentation" ne peut être assimilé à du travail, a estimé mercredi le représentant du parquet général devant la Cour de cassation, appelée pour la première fois à se prononcer sur le statut des candidats, jamais réglementé. Une position qui va à l'encontre du jugement rendu en février 2008 par la Cour d’appel de Paris. Celle-ci avait alors donné raison à trois plaignants, qui avaient vu le "règlement de participant" – document que tout candidat doit signer avant le tournage de l’émission – requalifié en "contrat de travail à durée déterminée".

Cette décision contraignait Glem, la société productrice de l’émission, filiale à 100% de TF1, à verser aux participants d’importants dédommagements. Glem, devenue depuis TF1 productions, avait même été condamnée pour "travail dissimulé".

La prise de position de l’avocat général va dans le sens de TF1. Certes, a expliqué Dominique Allix, les participants ont été rémunérés et subordonnés à une hiérarchie, mais ils ont participé à l'émission "à des fins personnelles et non à des fins professionnelles" et leur prestation "ne peut s’analyser en une prestation de travail". La Cour de cassation rendra sa décision d'ici à quelques semaines.

"L’île de la tentation" est une émission de télé-réalité, qui propose à quatre couples non mariés, non pacsés, et sans enfant de tester leur amour face à la tentation de vingt-deux célibataires. Les couples sont séparés et chacun passe douze jours sur une île paradisiaque avec les tentateurs du sexe opposé. Au bout des douze jours, chaque couple doit alors décider s'il reste uni ou non à l'issue de l'émission.