Les dégâts économiques de la neige

© MAXPPP
  • Copié
avec Pierrick Fay , modifié à
Les intempéries coûtent cher, jusqu'à 150 millions d'euros pour les entreprises de transports.

La neige ne fait pas que des heureux. Pour beaucoup de secteurs, et surtout à l'approche de Noël, les dernières intempéries ont coûté très cher.

Les transports fortement touchés

Les transports sont les premiers à pâtir du mauvais temps. Air France, qui a dû annuler énormément de vols ces derniers jours, a ainsi estimé sur Europe 1 que les deux premiers épisodes neigeux lui avaient coûté 35 millions d'euros.

Les entreprises de transports routiers comptent aussi leurs pertes en millions d'euros. Pour Nicolas Paulissen, le directeur général de la Fédération Nationale des Transports Routiers, la neige lui a ainsi couté plus cher que les grèves d'octobre dernier. "Le coût des intempéries s'élève entre 100 et 150 millions d'euros. A la fin du mois d'octobre, après les grèves, nous avions évalué les dégâts à 120 millions d'euros", explique-t-il à Europe 1.

Une semaine de Noël cruciale

Ces intempéries coûtent d'autant plus cher qu'elles arrivent en pleine période des fêtes. "Nous craignons beaucoup la fin de cette semaine, notamment pour le transport frigorifique", s'inquiète Nicolas Paulissen. "Cette semaine de Noël représente en général 20 % du chiffre d'affaires annuel. Les arrêtés de circulation dans les deux jours qui viennent seront particulièrement catastrophiques sur notre secteur".

Le secteur des travaux publics est lui aussi à la peine. La Fédération nationale compare déjà décembre au mois de janvier 2010, où la neige avait entrainé 3 millions d'heure chômées pour les salariés du secteur, soit à un manque à gagner de 14 %. Ces entreprises sont en plus en pleine phase de rattrapage, après la pénurie de bitume occasionné par la grève des raffineries.

L'habillement souffre également

Les grands magasins et le secteur de l'habillement craignent également les jours à venir. Un jour de forte neige dans une région, les magasins peuvent perdre jusqu'à 25 % de leur chiffre d'affaires quotidien. "Il y a eu des chutes de chiffres d’affaires de près de 50% parfois, dans les endroits où c’était dangereux sur les trottoirs, de prendre sa voiture, de sortir", précise sur Europe 1 Charles Melcer, Président de la Fédération Nationale de l'habillement.

"Sur un mois qui représente 25% du chiffre d’affaires, c’est vraiment sévère", déplore l'homme. "Le match n'est pas fini, mais je crains qu’on ne puisse pas rattraper tout ce qui a été perdu."