Les clients des banques doivent-ils s'inquiéter ?

A la clôture de la Bourse de Paris mercredi, le constat était dramatique pour le secteur financier : Société Générale a chuté de 14,74%, Crédit Agricole de 11,81% à 6,07 euros et Axa de 10,64%.
A la clôture de la Bourse de Paris mercredi, le constat était dramatique pour le secteur financier : Société Générale a chuté de 14,74%, Crédit Agricole de 11,81% à 6,07 euros et Axa de 10,64%. © MAX PPP
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et Olivier Samain , modifié à
Les valeurs bancaires françaises ont lourdement chuté en Bourse mercredi.

Un vent de panique souffle sur les valeurs bancaires. Ce sont ces dernières qui ont entraîné la bourse de Paris dans sa chute mercredi. Parmi les valeurs bancaires, c'est l'action Société Générale qui a subi le plus fort décrochage. Elle a plongé de près de 15% et ne vaut plus que 22 euros. La banque française, qui a fait l'objet de rumeurs affectant lourdement le cours de son action à la Bourse de Paris mercredi, a toutefois vu sa valeur en bourse divisée par deux en un mois.

"Aucune inquiétude à avoir"

Tout cela peut-il avoir des conséquences sur la capacité des banques à faire face à leurs engagements vis-à-vis de leurs clients, particuliers ou entreprises ? Interrogé par Europe 1, Sébastien Korchia, gérant "actions" chez Meeschaert, assure qu'il n'y a aucune inquiétude à avoir, pour la simple et bonne raison que les banques ne se financent pas sur les marchés actions. Elles vont chercher de l'argent sur d'autres marchés qui ne dépendent pas de la Bourse, explique-t-il.

"Il n'y a aucune relation entre le cours de bourse et la capacité qu'a une banque à faire face à son métier au quotidien. On l'a vu en plein coeur de la première crise financière de 2008 à 2009 où les cours des valeurs bancaires avaient littéralement fondu", ajoute Sébastien Korchia.

"Une garantie nationale et supranationale"

Pour autant, les clients de la Société Générale ne doivent-ils pas se poser des questions concernant leur argent lorsque le titre s'écroule comme cela s'est produit mercredi ? "Il n' y a pas un impact direct", souligne Sébastien Korchia, qui rappelle l'existence d'"une garantie nationale et supranationale". D'après lui, si une banque d'envergure rencontre un problème, cette garantie permet à l'Etat, de "se porter à son secours, soit directement, soit à travers la Caisse des Dépôts, soit en demandant à une autre banque de la racheter".

"En l'occurrence, nombreuses seraient les banques heureuses de pouvoir racheter un tel concurrent qu'est la Société Générale", conclut-il.