Les chiffres du chômage "pas bons"

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Alcyone Wemaere, avec agences , modifié à
Alors qu'un taux record est attendu jeudi, le Premier ministre a préparé l'opinion à la mauvaise nouvelle. 

L'info. Les chiffres du chômage pour le mois d'avril doivent tomber jeudi soir à 18 heures. On sait déjà qu'ils ne sont "pas bons", comme l'a indiqué Jean-Marc Ayrault à la presse régionale. Alors que, fin mars, le pic de 1997 avait déjà été dépassé, les observateurs s'attendent encore à un nouveau record. 

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Des chiffres "pas bons". Jean-Marc Ayrault l'a dit dans une interview au Progrès et aux Dernières nouvelles d'Alsace : il s'attend à ce "que les chiffres du chômage pour avril" publiés jeudi soir "ne soient pas bons".  "Nous sortons d'une période de deux trimestres d'une récession qui touche la France et toute la zone euro. Dans ces conditions, le marché de l'emploi ne peut repartir", a-t-il expliqué, soulignant toutefois que si tous les acteurs se mobilisent, "il n'y a pas de fatalité à voir le chômage augmenter perpétuellement".

"Pas bons", mais à quel point ? De l'avis des observateurs, un nouveau record de chômeurs sera vraisemblablement atteint jeudi soir. Ce qui signifie que la France pourrait dépasser le nombre de 3,224 millions de demandeurs d'emploi sans aucune activité en métropole. En mars, déjà, le pic de 1997 avait déjà été dépassé.

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1.000 nouveaux chômeurs par jour depuis mai 2012. Depuis l'élection du président Hollande, Pôle emploi enregistre chaque mois près de 1.000 nouveaux chômeurs par jour. Et selon l'Organisation pour la coopération et le développement économiques, la série noire, ininterrompue depuis bientôt deux ans, ne va pas s'arrêter. L'OCDE a prédit mercredi un taux de chômage à 10,7% en 2013 et 11,1% en 2014.

Hollande "pas résigné". Réagissant à ces "calculs", le président a défendu depuis Rodez les mesures engagées par son gouvernement et réaffirmé que son objectif "reste de faire l'inversion de la courbe du chômage" à la fin de l'année. Parce que les dispositifs lancés ne produiront leurs premiers effets au mieux que dans quelques mois, et en l'absence de croissance, "il va y avoir encore une augmentation du chômage jusqu'à la fin de l'année" mais "je ne vais pas me résigner", a ajouté le président. Mercredi, il avait convoqué un nouveau "séminaire emploi" à l'Elysée. Une "vaste offensive" franco-allemande pour l'emploi des jeunes en Europe est aussi dans les tuyaux.