Les bourses redémarrent doucement

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Les analystes s'inquiètent de l'état des finances publiques de l'Espagne et du Portugal.

Après une mini-panique jeudi et vendredi liée à l'endettement de la Grèce, de l'Espagne et du Portugal, les Bourses européennes affichaient un prudent redémarrage lundi, en dépit d'un nouveau recul à Tokyo.

Fin de la dégringolade de l’euro

Les Bourses de Paris, Francfort et Londres ont ouvert en hausse, grâce à des chasses aux bonnes affaires. Le rebond résistait en matinée : vers 11h00, l'indice CAC 40 à Paris affichait +0,89%, le DAX à Francfort +0,70%, et le Footsie-100 à Londres +0,89%.

Autre facteur qui confortait les marchés européens, l'euro semblait avoir enrayé sa dégringolade face au dollar et repassait lundi matin au dessus des 1,37 dollar. Ainsi le repli du dollar dopait les minières, qui soutenaient la Bourse londonienne. Victime de ventes massives en raison également des déficits publics en zone euro, la monnaie unique européenne était tombée vendredi à son plus bas face au dollar depuis mai - chutant jusqu'à 1,3586 en séance - et face au yen depuis avril.

La Bourse de Tokyo a clôturé lundi en baisse de 1,05%, l'indice Nikkei terminant à 9.951,82 pts, sous les 10.000 points pour la première fois depuis le 10 décembre. Et Shanghai a terminé à -0,14%.

La Grèce sous tutelle

Depuis plusieurs jours, observateurs et analystes s'inquiètent de l'état des finances publiques de l'Espagne et du Portugal, agitant l'épouvantail de la Grèce, dont les déficits et la dette publics sont si élevés que la Commission européenne a décidé mercredi de placer le pays sous une quasi-tutelle.

Les marchés semblaient pourtant un peu rassurés par les déclarations de pays européens membres du G7 réunis ce week-end au Canada, qui ont exprimé leur confiance dans la capacité de la Grèce à affronter sa pire crise financière depuis trente ans. Egalement optimiste, l'agence Fitch assurait lundi matin qu'il n'y avait pas de risque de "contagion" à d'autres pays de la zone euro de la crise que traversent les trois pays du sud du continent.

Un espoir alimenté en outre par des "rumeurs d'un plan de sauvetage de l'UE imminent, qui devrait procurer un peu de stabilité aux marchés", a expliqué Arifa Sheikh-Usmani, de la maison de courtage Spreadex. Les analystes restent pourtant méfiants pour les semaines qui viennent, surtout au Japon, par ailleurs déprimés par les déboires de ses groupes historiques Japan Airlines et Toyota.