Les algues vertes au cœur d’une enquête judiciaire

  • Copié
, modifié à
Le parquet de Paris va regrouper l'ensemble des plaintes autour des algues vertes dans une procédure unique au niveau national.

Du cavalier dont le cheval avait succombé en juillet sur une plage des Côtes-d'Armor aux riverains du littoral breton : ce sont au total plus de 300 personnes qui ont porté plainte pour dénoncer la présence de l’algue verte, dont la décomposition est désormais considérée comme dangereuse. Des plaintes que le parquet de Paris s’apprête à traiter ensemble dans une seule et même enquête judiciaire, à l’échelle nationale.

Les plaintes ont été déposées pour "mise en danger de la vie d’autrui" et visent en général des élus et différents responsables administratifs. Pour les plaignants, ils seraient responsables d'avoir accordé des autorisations pour implanter des élevages de porcs, sans prendre en compte la prolifération d'algues vertes qu'ils pouvaient provoquer.

Pour travailler sur ce dossier, des assistants spécialisés ont été mobilisés par le parquet de Paris pour commencer l'analyse des différents dossiers. En août, un rapport d’enquête officiel a déjà établi que le principal composé mis en évidence dans les dégagements des algues vertes, l'hydrogène sulfuré, était bien toxique par inhalation et présentait même un risque mortel en cas d'exposition de quelques minutes.

Pour limiter le risque que représentent les algues vertes, François Fillon a annoncé fin août que l'Etat prendrait désormais en charge le nettoyage des plages et l'élimination des algues vertes. Insuffisant pour les écologistes qui continuent d’exiger, de leur côté, un virage complet dans la politique agricole, pour en finir avec une production intensive.