Les Français trop optimistes sur leur future retraite ?

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www.boursier.com , modifié à
Malgré une inquiétude réel sur le montant de leur future pension, beaucoup surévaluent son montant...

Bourrés de contradictions, les Français ? C'est ce qui ressort de l'enquête annuelle CSA pour le Cercle des Epargnants publiée mardi : alors qu'ils se déclarent inquiets tant pour leur retraite que pour le système dans sa globalité, les sondés semblent aussi nettement surévaluer leur futur niveau de pension. La réforme de 2013 n'a donc pas réussi à rassurer les Français, puisque d'après cette étude, les retraites restent le premier sujet de préoccupation sociale pour les Français, 15 points devant le financement de l'assurance-maladie. "A cette inquiétude collective correspond une anxiété individuelle. Plus des deux tiers des Français (67 %) se déclarent inquiets pour leur future retraite dont un quart affirme être très inquiet. Le niveau d'anxiété reste identique à celui de 2013", décryptent ainsi les auteurs de ce document. Côté solutions pour réformer les retraites, les Français semblent perdus : 31% rejettent toutes les solutions proposées, 25% se disent prêts à accepter un nouveau recul de l'âge de la retraite et 24% préconisent le développement de l'épargne retraite. L'allongement de la durée de cotisation arrive en 3ème position. "L'augmentation des cotisations ou de la CSG arrivent loin derrière", note le Cercle des épargnants, estimant que la décision du gouvernement de reporter après 2020 l'allongement de la durée de cotisation "a certainement contribué à brouiller les cartes". Décalage...  Malgré cette montée d'inquiétude, les Français s'éloignent de l'épargne-retraite, avec depuis 2010, un "effort personnel" en baisse de huit points dont six pour l'épargne régulière (par versement mensuel ou annuel) et deux pour l'épargne au coup par coup. "Néanmoins, 51% des Français avouent encore épargner en vue de leur retraite", peut-on lire dans ce document, et dans le détail, 26% affirment épargner "régulièrement" (contre 34% en 2011) et 25% "quand c'est possible". Problème soulevé par cette enquête : si les Français se préoccupent de leur retraite, beaucoup sont paradoxalement trop optimistes. "Les catégories populaires évaluent assez justement le pourcentage de leur salaire quand elles seront à la retraite, les classes moyennes la surévaluent d'une dizaine de points et les cadres supérieurs d'une quinzaine de points. Exceptionnellement, la mauvaise information est d'autant plus grande que l'on s'élève dans la hiérarchie sociale", note le Cercle des Epargnants.