Les Bourses ont rechuté

Après cinq journées de "consolidation", l'ensemble des Bourses a lourdement rechuté jeudi. La croissance américaine et le secteur bancaire européen inquiètent.
Après cinq journées de "consolidation", l'ensemble des Bourses a lourdement rechuté jeudi. La croissance américaine et le secteur bancaire européen inquiètent. © REUTERS
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La santé économique des États-Unis inquiète toujours. Le CAC 40 a perdu 5,40%.

Après une semaine de répit, l’inquiétude a refait surface jeudi dans les salles de marchés après la publication de nouvelles inquiétantes aux Etats-Unis, renforçant encore un peu plus les craintes d’une panne de croissance outre-Atlantique et pour la santé financières des banques.

Les places boursières dévissent donc depuis le début de la journée, une chute accélérée en début d’après-midi par l’ouverture dans le rouge de Wall Street. Le CAC 40 a clôturé en baisse de 5%, tout comme Londres (-4,4%), Francfort (-5,8%), Milan (-6,15%) et Madrid (-4,7%). A New-York, Wall Street a perdu plus de 2% dès l’ouverture et a ensuite accéléré sa chute : le Dow Jones a clôturé à -3,64% et le Nasdaq à -5,17%.

Les voyants sont dans le rouge aux Etats-Unis

Les dernières statistiques publiées outre-Atlantique sont à l’origine de cette nouvelle rechute des bourses. L’activité industrielle a ainsi chuté dans le nord-est du pays, renforçant encore un peu plus les craintes d’une panne de croissance.

Les indicateurs sur l'inflation, le chômage et le logement sont, eux aussi, mauvais. On va "dans le sens d'un essoufflement encore plus évident de la reprise économique", a commenté Renault Murail, gérant chez Barclays Bourse.

Doutes sur la santé des banques

L’autre mauvaise nouvelle pour les marchés concerne les établissements bancaires européens. La Réserve fédérale américaine aurait émis une alerte sur la santé des filières américaines de ces banques, croit savoir le Wall Street Journal de jeudi.

Le régulateur monétaire américain craint que les banques européennes rapatrient d’importantes sommes d’argent pour faire face à leurs difficultés sur le Vieux continent. Ce transfert de liquidités laisse présager deux mauvaises nouvelles : les banques européennes vont plus mal qu’on ne le pense et obtenir un crédit aux Etats-Unis risque de devenir plus compliqué.

Autant d’informations qui ravivent les craintes des marchés et malmènent le cours des actions bancaires. L’action de la Société Générale a ainsi dégringolé jeudi de plus de 12% et celle de l'anglaise Barclays a perdu 11,4%, BNP Paribas 6,7% et Crédit Agricole 7,29%.