Le redressement judiciaire, seule solution pour la SNCM ?

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www.boursier.com , modifié à
C'est l'avis du patron de Veolia, Antoine Frérot.

Le PDG de Veolia Environnement, Antoine Frérot, ne voit plus d'autre issue pour la SNCM...  Alors que la Commission européenne exige de la compagnie de ferries le remboursement de 220 millions d'euros d'aides publiques, la mise en redressement judiciaire serait désormais la seule possibilité... "Pour la SNCM, pour ceux qui veulent sauver quelque chose, il n'y a qu'une seule solution : c'est de mettre la part des activités viables dans une nouvelle société et d'arrêter les activités non viables avec les amendes qui vont dessus", a estimé le patron de Veolia Environnement, actionnaire à 33% de la compagnie de transport. La partie viable de la compagnie maritime réside "au moins dans le contrat de délégation publique entre Marseille et la Corse et, peut-être, des activités sur le Maghreb", a poursuivi M. Frérot, samedi, sur la radio France Inter. Deux candidats potentiels à la reprise ? Jeudi dernier, la Cour de justice de l'UE a rejeté les recours de la France, et a confirmé que la SNCM devait rembourser la moitié des 440 ME d'aides d'Etat perçues par la compagnie maritime en difficulté lors de sa privatisation. En créant une entité regroupant les actifs sains de la SNCM, Antoine Frérot a jugé qu'au moins deux repreneurs sérieux seraient intéressés par une reprise de la compagnie, sans toutefois citer de noms. Selon des sources proches du dossier, le groupe norvégien Siem, qui s'était désisté en raison des incertitudes pesant sur le dossier, pourrait revenir dans le jeu. Et jeudi dernier, la société américaine Baja Ferries a réaffirmé son intérêt pour la SNCM si elle devait être placée en redressement judiciaire. Jusqu'à présent, les marins de la SNCM se sont en revanche farouchement opposés à cette éventualité et ils ont fait grève pendant 17 jours cet été pour protester. Reste à savoir quelle sera la position du nouveau ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, qui ne s'est pas encore exprimé sur le sujet. Rappelons que le capital de la SNCM est contrôlé à 66% par Transdev, une coentreprise à 50/50 par Veolia et la Caisse des dépôts, à 25% par l'Etat en direct, et à 9% par ses salariés.