Le cabinet d'audit et de conseil KPMG a publié mardi une étude dans laquelle il a déterminé le profil type du délinquant économique après avoir analysé 596 cas de fraudes, intervenus entre août 2011 et février 2013 dans 78 pays. Le délinquant économique moyen est homme âgé de 36 à 55 ans issu des rangs de l'entreprise qui subit ses méfaits. Le fraudeur typique exerce généralement des fonctions au sein de la direction ou parmi les cadres chargés des finances, de la vente ou du marketing, précise le cabinet dans un communiqué.
Il travaille depuis plus de six ans dans l'entreprise, agit avec des complices et recourt de plus en plus souvent aux nouvelles technologies. La forme de fraude la plus répandue est le détournement d'actifs, qui concerne 56% des cas, suivi par la soustraction (40%) et l'escroquerie au niveau des achats (27%). Selon cette étude, 72% des fraudes ont été commises sur une période d'un à cinq ans et ont été réalisées, pour 93% d'entre elles, par le biais de plusieurs transactions.
Dans 42% de ces cas, la valeur moyenne par transaction se situait entre 1.000 et 50.000 dollars (entre 739 et 36.972 euros). Mais la facture finale peut vite grimper. Lorsque les fraudeurs ont agi seuls, le montant des dommages étaient supérieur à 500.000 dollars dans 32% des cas et à 5 millions de dollars dans 9% des cas. Pour les fraudes perpétrées en groupe, les dommages dépassaient la barre des 500.000 dollars dans 43% des cas et celle des 5 millions de dollars pour 16% d'entre eux.
Les auteurs de l'étude précisent qu'une grande partie des fraudes examinées étaient liées à des collaborateurs qui pensaient, à tort, agir dans l'intérêt de leur entreprise en versant des pots-de-vin. Dans d'autres cas, la principale motivation était de "financer un style de vie extravagant, ou du moins très agréable", alors qu'il rare que quelqu'un devienne un fraudeur "simplement pour arrondir ses fins de mois".