Le marché automobile en chute libre

La fin de la prime à la casse a eu un impact très important sur les marques françaises.
La fin de la prime à la casse a eu un impact très important sur les marques françaises. © MAXPPP
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avec agences
Les immatriculations de voitures neuves ont plongé de plus de 20% en janvier.

Les effets de la fin de la prime à la casse se font sentir sur le marché de l’automobile. Les immatriculations de voitures neuves ont en effet chuté de 20,7% en janvier, soit 39.000 immatriculations de moins qu’en janvier 2011, le plus bas niveau depuis 14 ans. Ces chiffres laissent augurer d’un premier semestre difficile dans le secteur, qui pâtit des conséquences de la fin de la prime à la casse.

La comparaison avec la même période l’an dernier est particulièrement défavorable, puisqu’en 2011, le marché était soutenu par le coup de pouce du gouvernement. "On se compare au mois de janvier 2011 qui avait été le plus élevé depuis dix ans", nuance ainsi un porte-parole du Comité des constructeurs français d’automobiles, qui a publié ces chiffres mercredi. Pour expliquer ces chiffres, l’organisme met aussi en avant, outre la fin de la prime à la casse, le fait que les consommateurs attendent la sortie des nouveaux modèles pendant l’année.

Les constructeurs français très touchés

Les constructeurs français, qui avaient particulièrement profité de la prime à la casse, subissent une dégringolade spectaculaire. Le groupe Renault a ainsi vu ses immatriculations chuter de 32,7%. La baisse est légèrement moins importante pour le groupe PSA Peugeot Citroën, dont les ventes ont diminué de 27,4%.

Signe que le groupe ne s’attend pas à une amélioration, l’usine PSA de Mulhouse sera mise à l’arrêt pendant une semaine début mars, notamment pour "adapter les stocks à la demande commerciale". Une mesure similaire a été prise sur le site de Sochaux, pour la semaine du 5 au 10 mars.

Du côté des constructeurs étrangers, la situation est plus contrastée : si Fiat et General Motors (Opel) ont connu des baisses très importantes, les groupes allemands, spécialisés dans le haut de gamme, s’en tirent beaucoup mieux : Volkswagen a vu ses immatriculations augmenter de 18% et BMW de 16%. Plombé par la contreperformance de sa Smart, Mercedes s’est essoufflé, ne gagnant que 0,8%.