La visite des Molex aux Etats-Unis tourne court

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Deux délégués de la CGT ont tenté d’assister à l’assemblée générale de l’équipementier automobile américain. Sans succès.

Ils voulaient "tout simplement" poser des questions aux actionnaires de Molex. Deux syndicalistes français de l’usine fermée le 1er octobre de Villemur-sur-Tarn, en Haute-Garonne, se sont rendus vendredi à Chicago, là où se trouve le siège de la maison-mère de l'équipementier automobile. Guy Pavan et Denis Parise en sont repartis bredouilles.

Les difficultés ont commencé dès l’aéroport où les deux Français ont été bloqués à la douane. "On devait déjà être fichés (…) Comme si on était des terroristes, ils nous gardé quatre heures dans un bureau. Ils nous ont même sorti des articles de presse pour voir si c’était bien nous qui étions en photo", a raconté sur Europe 1 Denis Parise.

Les syndicalistes français, accompagnés de leur interprète, ont ensuite pris la direction du siège de Molex. Mais là, c’est la police qui les attendait. "On est reparti sans pouvoir assister à l’assemblée générale", a indiqué Denis Parise.

Les deux Français disposaient pourtant d’un mandat pour participer à cette réunion des actionnaires. Ils avaient été invités par un syndicat américain. La fermeture de l’usine Molex de Villemur-sur-Tarn, au terme d’un conflit social très dur de plusieurs mois, a débouché sur 283 licenciements. Les délégués du personnel continuent d'espérer avec les élus régionaux une table ronde sur la réindustrialisation du site avec le gouvernement et les constructeurs automobiles.