La réforme fiscale est-elle possible ?

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Elodie HUCHARD , modifié à
VOTRE CHOIX D’ACTU DU 31 JANVIER – Le gouvernement a donné ce vendredi 31 janvier le coup d’envoi de la réforme fiscale promise par le président de la République.

Chaque jour avec "Votre choix d’actu", Europe 1 vous propose de définir un thème qui sera approfondi dans Europe midi – Votre Journal animé par Wendy Bouchard.

Dès 9h, rendez-vous sur la page d’accueil d’Europe1.fr pour voter. Vous pouvez le retrouver sur www.europe1.fr/Info/Votrechoixdactu

>>> Vendredi 31 janvier, vous avez été 66% à faire "Votre choix d’actu"  sur la possibilité ou non de mettre en place la réforme fiscale promise par le gouvernement. Michel Godet, économiste et créateur du Cercle des entrepreneurs expliquait dans Europe midi – Votre journal que, bien que souhaitée par le gouvernement et les citoyens, cette réforme serait difficile à mettre en œuvre.

La réforme fiscale est-elle possible ?par Europe1fr

Baisser les dépenses publiques. Selon Michel Godet, la condition préalable à toute réforme fiscale est une baisse des dépenses publiques. "On a aujourd’hui une dette qui nous étouffe donc je crois que les bonnes intentions ne suffisent pas, il faut des faits et on les attend" déclare-t-il. Il évoque la piste de la diminution du nombre de fonctionnaires afin de réduire les dépenses. Une piste non évoquée par le gouvernement mais il affirme "qu’il va falloir un jour ou l’autre aborder ces questions".

La fusion CSG – Impôts sur le revenu. Cette fusion entre la Contribution Sociale Généralisée et l’impôt sur le revenu est "une bonne idée sur le papier" pour l’économiste. Mais, reprenant les propos que lui a tenus Michel Rocard, ancien premier ministre, il met en garde contre cette idée "qui est contraire à l’idée de départ de la CSG" qui n’est pas une taxe progressive. Il craint que certaines familles soient fortement pénalisées financièrement si cette fusion a lieu.

Le prélèvement à la source. Prélever l’impôt directement sur le salaire des contribuables est une piste explorée par le gouvernement. Michel Godet cite la Constitution qui mentionne que "chacun doit payer l’impôt en fonction de sa capacité contributive". Le prélèvement à la source est, une fois de plus "une bonne idée sur le papier", mais, preuve qu’elle ne séduit pas les contribuables "très peu sont mensualisés". Il faudrait rendre cette initiative "plus lisibles" pour Michel Godet, mais ce dernier se montre sceptique quant au fait que cela se fasse avant 2017. Il affirme que le gouvernement "essaie de reculer" et que ce n’est pas de bon augure pour la réussite de la réforme.

Quelles solutions ? L’économiste qualifie donc cette vaste réforme de "serpent de mer". Selon lui, l’augmentation de la TVA permettrait de "se protéger des importations". En revanche, la fiscalité verte ne lui semble pas être une bonne solution : "il ne faut pas se laisser influencer par les khmers verts" ironise-t-il.