La réforme de la "taxe pro" n'attendra pas

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Le gouvernement n'a pas tardé à réagir à la fronde des sénateurs UMP : la taxe professionnelle sera bien supprimée.

C'est une fin de non-recevoir que se sont vu opposer les sénateurs de la majorité par le gouvernement et l'UMP. La suppression de la taxe professionnelle doit coûte que coûte être votée cette année, selon ces derniers.

Vingt-quatre sénateurs UMP, menés par l'ex-premier ministre Jean-Pierre Raffarin, ont menacé dans une tribune publiée par Le Journal du Dimanche de bloquer en l'état cette réforme, qui modifie en profondeur le financement des collectivités locales.

Le gouvernement est prêt à discuter des modalités de la suppression de la taxe professionnelle, a indiqué Eric Woerth sur RTL. Mais cette réforme "doit être votée maintenant" car "elle ne peut pas attendre" et il n'est pas question de faire passer la réforme territoriale avant, a-t-il ajouté.

Frédéric Lefebvre et Dominique Paillé, les porte-parole de l'UMP, ont défendu la même ligne lors de leur point de presse hebdomadaire. "Il n'est pas question de perdre de temps parce que ce qui se joue c'est l'emploi dans notre pays et, là-dessus, nous ne transigerons pas : ça doit être voté", a déclaré Frédéric Lefebvre. "Nous n'accepterons pas un recul."

Ils ont souligné que le texte avait déjà été remanié lors de son passage à l'Assemblée nationale et ont invité les sénateurs à faire des propositions. "Nous attendons du Sénat qu'il fasse preuve de créativité", a souligné Dominique Paillé. Eric Woerth a également dit vouloir lancer aux frondeurs "un appel à la discussion".

L'ancien premier ministre de droite, Alain Juppé, qui avait déjà critiqué cette réforme, a déploré lundi "une réforme pas suffisamment étudiée". Il s'est toutefois déclaré favorable à la suppression de la taxe professionnelle.