La nationalisation, une "catastrophe" pour Laurence Parisot

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www.boursier.com , modifié à
Le débat se poursuit, malgré l'abandon du projet à Florange...

Le débat sur la nationalisation se poursuit en France, malgré l'abandon du projet pour le site de Florange. "Il est évident que si le gouvernement avait, par malheur, pris cette décision de nationaliser ArcelorMittal ou une partie d'ArcelorMittal, c'eut été une catastrophe pour notre pays à plusieurs niveaux", a estimé ce matin Laurence Parisot sur iTélé. Pour la présidente du Medef, "le regard que les investisseurs étrangers, que le monde entier aurait porté sur nous aurait été tout à fait critique, incrédule et probablement (il) aurait considéré que c'était un bond en arrière", a-t-elle ajouté. Cette arme, brandie par le gouvernement notamment pour le site sidérurgique lorrain, n'a pour l'instant pas été utilisée. Hier, 'Le Monde' écrivait qu'Arnaud Montebourg avait à nouveau ce projet pour l'usine Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie) de Rio Tinto Alcan. Mais l'information a été rapidement démentie par le ministère du Redressement productif dans un communiqué. "L'Etat n'a plus d'argent" Autre inconvénient de la nationalisation aux yeux de Laurence Parisot : elle aurait été coûteuse pour les finances publiques. Selon elle, l'Etat n'a plus d'argent, et n'est pas capable de diriger des entreprises privées. "Ce n'est pas son savoir-faire, ce n'est pas sa mission, ce n'est pas sa vocation", a-t-elle déclaré. Le son de cloche n'est sans surprise pas le même du côté de FO. "La nationalisation, ce n'est pas un gros mot. De Gaulle a nationalisé, ce n'était pas un collectiviste", a déclaré ce matin sur RTL son secrétaire général Jean-Claude Mailly. "Il faut qu'il y ait une logique industrielle. Sur la sidérurgie, il y a une logique industrielle. Est-ce que la France peut se permettre demain de ne plus avoir de filière sidérurgique ? Est-ce que la France peut se permettre de ne plus avoir de chantiers navals ?", s'est-il demandé...