La maison Lacroix perd sa couture et des emplois

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La justice vient d’entériner un plan de redressement, synonyme de départ pour la majorité des employés.

En octobre dernier, la marque créée par le Christian Lacroix était déjà absente des défilés de prêt-à-porter de la semaine de la mode à Paris. La décision du tribunal de commerce de Paris mardi confirme la mauvaise santé de l’entreprise : le groupe Falic, propriétaire de la maison Lacroix, va pouvoir mettre en place un plan de redressement qui entrainerait la suppression d’une centaine de postes.

Un plan social tragique pour la maison Lacroix, puisqu’elle perdrait la plupart de ses employés et devrait arrêter le prêt-à-porter. Seuls une douzaine de salariés seraient conservés pour gérer les contrats de licence des accessoires et des parfums de la maison.

Fondée en 1987, la maison de couture n’a pas réussi à attirer un nouveau repreneur, dont l’apport financier aurait permis d’éviter les suppressions de postes. Mais ni le cheikh Hassan ben Ali al-Naimi (Emirats Arabes unis), ni le cabinet Bernard Krief Consulting (BKC), n'ont présenté des garanties financières suffisantes.

L’exercice 2008 s’était déjà soldé sur un bilan négatif pour la maison de couture : elle avait enregistré dix millions d'euros de pertes pour un chiffre d'affaires de trente millions d'euros. Le feu vert du tribunal de commerce de Paris permettra donc de "préserver l'entreprise et lui donner une chance de se redéployer", selon Nicolas Topiol, PDG de la société Lacroix. Ce dernier espère toutefois "trouver une solution de reprise" prochainement, faute de quoi, la maison Lacroix pourrait de ne devenir qu’un joli et élégant souvenir.