La grève finalement votée pour la "première" du festival d'Avignon

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"Je comprends l'inquiétude des intermittents", a expliqué Aurélie Filippetti, la ministre de la Culture, vendredi.

Les intermittents avaient pourtant voté à une large majorité pour la tenue de la première, préférant des actions sporadiques au cours du festival... Ils ont finalement voté jeudi soir pour une journée de grève vendredi pour l'ouverture d'Avignon et le spectacle le "Prince de Hombourg" dans la cour du Palais des Papes. "Les salariés du festival d'Avignon se sont réunis en assemblée générale et ont voté la grève à la majorité pour le 4 juillet, jour d'ouverture du festival, avec 204 pour la grève,144 contre la grève et 4 abstentions", écrit la CGT spectacle dans un communiqué. "�?a fait onze ans qu'ils sont inquiets" "Je comprends l'inquiétude des intermittents", a expliqué Aurélie Filippetti, la ministre de la Culture, au micro de RTL vendredi matin. "�?a fait onze ans qu'ils sont inquiets, ça fait onze ans qu'ils veulent qu'il y ait une vraie réforme du régime de l'intermittence, qu'ils ne sont pas dans l'immobilisme, mais qu'ils ont l'impression de ne pas être suffisamment écoutés et surtout qu'à chaque fois qu'il y a une négociation sur l'assurance-chômage, il sont stigmatisés". La ministre croit à une vraie réforme, pour "pérenniser un régime qui est indispensable à tous les artistes et à tous les techniciens". Arrêté au JO Les coordinations d'intermittents protestent contre la nouvelle convention d'assurance chômage qu'elles jugent discriminatoire, notamment au regard des congés maternité ou maladie. Malgré la fronde, ce texte - fruit d'un accord signé entre le patronat et trois syndicats (CFDT, FO et CFTC) - est entré en vigueur le 1er juillet, d'après un arrêté publié ce jeudi au Journal Officiel. La convention prévoit de plafonner le cumul revenus d'activités-indemnités des intermittents à 175% du plafond de la Sécurité sociale, soit 5.475,75 euros bruts par mois. Elle durcit également les conditions d'indemnisation chômage en augmentant le taux global de leurs cotisations et de celles de leurs employeurs de 10,8% à 12,8%. Le texte introduit par ailleurs un délai de carence avant leur prise en charge par l'assurance-chômage. Manuel Valls a toutefois précisé que l'Etat prendrait à sa charge ce délai.