La commission des Affaires sociales ne veut pas de la "taxe Nutella"

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www.boursier.com , modifié à
Malgré la tentative des écologistes...

Pas de nouvelle chance pour "l'amendement Nutella"... La commission des Affaires sociales de l'Assemblée a rejeté mercredi ce texte, qui prévoit de multiplier par quatre la taxe sur les huiles de palme, au nom de la santé publique. C'est le groupe des écologistes qui avait tenté de sauver la taxe : le Sénat a rejeté la semaine dernière l'ensemble du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2013, supprimant au passage tous les amendements adoptés par les sénateurs. Or, la "taxe Nutella", du nom de la célèbre pâte à tartiner, est une initiative du sénateur PS Yves Daudigny, qui propose donc de créer une taxe additionnelle de 300 euros la tonne sur les huiles de palme, de palmiste et de coprah destinées à l'alimentation humaine. Mais le rapporteur de la commission des Affaires sociales, le socialiste Gérard Bapt, a obtenu mercredi le rejet de l'amendement des écologistes après avoir demandé d'attendre la prochaine "grande loi de santé" que le gouvernement devrait présenter en 2013. Des chances très minces Tout n'est pas fini pour l'amendement sur l'huile de palme, qui poursuit sa navette parlementaire, même si ses chances sont très minces : d'après l'agence Reuters, les députés se penchent à nouveau sur le PLFSS et les amendements, dont le "Nutella" lundi en séance publique. Le Sénat l'examinera à son tour le 29 novembre, mais devrait le rejeter. L'Assemblée nationale, qui a constitutionnellement le dernier mot, procédera alors à une ultime lecture du PLFSS 2013. Depuis son introduction, le texte fait l'objet de critiques, y compris au sein du gouvernement. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, n'a pas caché sa réticence vis-à-vis de cette taxe, estimant que ce n'est pas "à l'occasion d'un amendement purement financier que l'on puisse engager le débat". De son côté, l'entreprise italienne Ferrero, qui produit le Nutella, s'est offert une campagne de publicité dans la presse la semaine dernière pour défendre sa recette. L'adoption de cette taxe entraînerait une hausse de 6 centimes pour un kilo de pâte à tartiner, pour un gain estimé à 40 millions d'euros pour l'Etat.