La SNCF invente le Paris-Lyon à 29 euros

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La compagnie ferroviaire lance une liaison reliant Paris et Lyon : moins cher mais plus long.

• L’INFO. C'est encore peu connu du grand public, mais la SNCF, ce ne sont pas que des trains et des TGV, ce sont aussi des bus. La compagnie ferroviaire a ainsi annoncé jeudi qu’elle lançait une ligne Paris-Lyon en car, sous l’égide de l’offre commerciale iDBUS. Mais que vient donc faire la SNCF sur les routes ?

Ce que propose la SNCF. La compagnie prévoit cinq allers-retours quotidiens entre les deux villes, y compris de nuit. A Paris, les bus partiront de Bercy ou de l’aéroport Paris Charles-de-Gaulle. A Lyon, les départs se feront depuis la gare de Lyon Perrache. Côté tarifs, le prix de référence est de 29 euros mais "le Tarif Tribu, qui permet d'acheter quatre places pour le prix de trois, ramène ce prix à moins de 22 euros par personne", précise la SNCF.

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C’est quoi iDBUS ? Une nouvelle filiale de la SCNF consacrée aux transports en bus et lancée en juillet 2013. Comme son homologue iDTGV, la réservation ne se fait que sur Internet et ses employés n’ont pas le statut de cheminot, ce qui permet de réduire les coûts.

Quelles destinations ? Uniquement les villes attirant un trafic important, là aussi pour rentabiliser le service. Aujourd’hui, iDBUS permet de se rendre à Amsterdam, Bruxelles, Londres, Paris, Lille, Milan, Turin et donc désormais Lyon. 

L’objectif : s’imposer dans les transports au sol. Déjà imbattable par rapport à l’avion en termes de durée de trajet et de prix sur la liaison Paris-Lyon, la SNCF s’attaque ainsi à la concurrence low cost, notamment la compagnie Eurolines. Mais le géant français risque aussi de cannibaliser sa propre offre ferroviaire, d’autant qu’il a supprimé les tarifs iDTGV sur cette liaison. Mais la SNCF voit plus loin, comme l’annonçait son Pdg Guillaume Pépy en 2010 : l’objectif est de devenir le transporteur de référence en France, quelle que soit le moyen de locomotion utilisé. En attendant l’arrivée en 2019 de concurrents européens (Deutsche Bahn, Virgin, etc.), la SNCF s’attaque donc à Veolia Transdev, dont Eurolines est une filiale.
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