La SNCF dans le rouge en 2009

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Pour la première fois en six ans, l’entreprise publique enregistrera un déficit en 2009, a annoncé son président mardi sur Europe 1.

A la tête de la SNCF depuis 18 mois, Guillaume Pépy a affronté une année difficile en raison de la crise. "On a perdu 500 millions d'euros au premier semestre. Il faudrait qu'on fasse 500 millions de bénéfices pour être à zéro, et on ne les fera pas", a-t-il admis mardi sur Europe 1. L’entreprise sera donc dans le rouge à la fin 2009, une première depuis six ans.

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De mauvais résultats qui n’empêchent pas l’entreprise publique de lancer de nombreux chantiers : "On va notamment commander 1.000 trains neufs pour l’Ile-de-France, changer les 1.300 panneaux d’affichages de la ligne D du RER fréquentée quotidiennement par 550.000 personnes", détaille Guillaume Pépy. Cette année, "ce sont aussi deux millions de billets à prix réduits qui ont été vendus", souligne-t-il.

Autre chantier : réduire les émissions de CO2. Un projet qui passe par le développement de l’activité du fret ferroviaire. Avec l’enveloppe de 7 milliards d’euros débloquée par l’Etat, le président de la SNCF annonce que "dès le 13 décembre, davantage de semi-remorques seront embarqués sur les trains. Au total se sont 100.000 de plus d’ici trois ans". Autre investissement : "la création d’une entreprise ferroviaire au Havre", le premier port français. "L’objectif est de mettre un maximum de containers sur les rails", estime-t-il.

Interrogé sur les suicides des salariés de France Télécom, Guillaume Pépy n’a "pas de leçons à donner". Pour lui, ces drames montrent que "plus on transforme une entreprise, plus il faut mettre de l’humain". Il s’est félicité de "la médecine d’entreprise au sein de la SNCF" qui prend en charge le stress et l’anxiété des cheminots. "J’y suis très attaché car on vit dans une société dure et la crise a aggravée les choses", conclut-il.