La Cour des comptes pointe du doigt le financement public de la recherche

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www.boursier.com , modifié à
Malgré des moyens financiers en hausse, l'effort national en recherche et développement stagne...

C'est au tour du financement public de la recherche d'être dans le viseur de la Cour des comptes... Dans un rapport publié ce lundi, elle observe que l'effort national pour la développer stagne malgré des moyens alloués toujours plus importants. Hausse des financements en hausse continue depuis 2006 Les Sages de la rue Cambon rappellent qu'en 2013, les financements de l'�?tat, y compris les aides fiscales destinées à la recherche correspondent à un montant estimé de 20,8 milliards d'euros, auxquels s'ajoutent les concours de l'Union européenne, soit 694 millions d'euros en moyenne (données 2011) et des collectivités territoriales (1,2 milliard en 2010). Par rapport à 2006, ces aides ont progressé de 46%. Stagnation de l'effort de recherche Pourtant, "la dépense intérieure de R&D publique et privée s'est maintenue depuis dix ans à 2,2% du PIB, pendant que, de 2000 à 2012, ce ratio passait en Allemagne de 2,47% à 2,84%", souligne le rapport. Les entreprises auraient une responsabilité à assumer dans ce résultat : la part de leur recherche et développement stagne et s'élève à 1,43 % du PIB contre 1,58% en moyenne pour les pays de l'OCDE. Autre élément pointé du doigt : le fait que les pouvoirs publics ne tiennent pas assez compte des retombées économiques des recherches hexagonales. "Les comparaisons internationales font apparaître une performance de la France bonne en recherche, mais nettement plus faible en innovation", peut-on lire dans le rapport. En outre la France exporte ses technologies, plutôt que de les développer. En conséquence, la Cour formule cinq recommandations dont celle de "mieux retracer, fiabiliser et programmer le financement public".