L’usine Toyota d’Onnaing toujours paralysée

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La production de l'usine Toyota à Onnaing, dans le Nord, est toujours bloquée dimanche matin. Les grévistes ont rejeté vendredi soir une proposition de la direction concernant le paiement du chômage partiel et des jours de grève et maintiennent la pression.

Le blocage se poursuit sur le site d'Onnaing. Les piquets de grève qui paralysent totalement la production de la Yaris depuis jeudi soir "se sont renforcés et sont visités par la population et par de nombreux non grévistes solidaires" qui apportent de la nourriture et de l'argent, a expliqué un délégué CGT.

Entre 200 et 250 grévistes, sur un total de 2.700 ouvriers, étaient "actifs" samedi sur les piquets de grève, matérialisés par des feux de palettes allumés devant les entrées de l'usine afin d'empêcher l'entrée des camions.

Les premières négociations n'ont pas abouti et les salariés ont rejeté la proposition d'accord faite vendredi soir par la direction. Celle-ci a proposé aux organisations syndicales l'indemnisation du chômage partiel à hauteur de 75 % du salaire brut (contre 60 % actuellement), et l'étalement sur trois mois des retenues sur salaire pour les jours de grève.

Mais les grévistes maintiennent leurs deux revendications : le paiement à 100% du chômage partiel et la rémunération des jours de grève. Le mouvement remonte au 6 avril et les grévistes estiment que "c'est à cause de la direction qu'ils ont dû se mettre en grève pour faire respecter leur droit à être payés normalement". Ils demandent la prise en charge par la direction de "au minimum la moitié" des jours de grève et l'étalement des retenues à hauteur d'une journée par mois.

La direction a engagé une procédure en référé pour obtenir le déblocage du site et assigné une dizaine de salariés pour entrave. Une nouvelle négociation devrait avoir lieu lundi matin, selon la CGT.