L'OCDE vise une croissance française de +0,3% en 2013, contre +0,8% pour Bercy

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Dans ce contexte, l'organisation pense que le déficit atteindra 3,4% du PIB en 2013 avant de retomber à 2,9% en 2014

Après la Commission européenne et le FMI, c'est au tour de l'OCDE de réviser ses perspectives de croissance en baisse pour l'ensemble de la région. Concernant la France, l'organisation vise désormais une expansion de +0,3% en 2013 avant une reprise à +1,3% en 2014. Ces projections sont proches de celles du FMI et de la Commission européenne qui projettent un PIB à +0,4% en 2013. De son côté, le gouvernement n'en démord pas et vise toujours une croissance de +0,8% l'an prochain. L'OCDE ne croit pas à un déficit de 3% du PIB fin 2013 Dans ce contexte, l'organisation pense que le déficit atteindra 3,4% du PIB en 2013 avant de retomber à 2,9% en 2014, contre 3% l'an prochain, anticipé par le gouvernement. Une projection qui repose sur des hypothèses de croissance "optimistes" et qui résultera "quasi-exclusivement d'un alourdissement de la fiscalité des ménages et des entreprises", souligne le rapport de l'OCDE. Le projet de loi de finances 2013, actuellement soumis au vote du Parlement prévoit en effet 10 milliards d'euros de hausses d'impôts sur les foyers français et 10 milliards sur les sociétés. De son côté, l'Etat réalisera 10 milliards d'euros d'économies. Si l'OCDE salue le fait que la fiscalité pèsera surtout sur les hauts revenus, protégeant ainsi la consommation, elle rappelle qu'"il faudra bien à moyen terme, réduire les dépenses publiques". Elle suggère notamment des économies qui peuvent être réalisées dans le système de santé, "sans nuire à la qualité des soins". Elle appelle également à inciter les collectivités territoriales à réduire leurs dépenses. Un taux de chômage attendu à +11,25% Si le ministère du Travail espère inverser la courbe du chômage d'ici la fin 2013, l'OCDE pense qu'il augmentera fortement au cours des prochains trimestres avant de se stabiliser à 11,25% à la fin de l'an prochain. En cause : la faible marge bénéficiaire des entreprises ainsi que le niveau élevé de leur endettement qui freinent leurs investissements... Le Pacte de compétitivité salué Pour tenter de sortir de la crise, l'OCDE appelle le gouvernement à revoir le système fiscal en profondeur, en abaissant les prélèvements sociaux, "en éliminant les dépenses fiscales inefficaces", tout en "relevant la fiscalité immobilière, les droits de succession et les taxes environnementales". A ce titre, le pacte de compétitivité est "un premier pas important", selon l'OCDE...