L'Euro cède 0,2% ce matin à 1,4415$, après une nouvelle réunion infructueuse, hier, des ministres des Finances européens sur la Grèce. La monnaie européenne avait rebondi ces derniers jours dans l'espoir d'un accord sur un nouveau plan de soutien à Athènes, mais mardi soir, les désaccords l'ont encore emporté au sujet de l'implication des investisseurs privés dans le plan... Au terme d'une réunion de six heures à Bruxelles, un des participants, le ministre des Finances luxembourgeois Luc Frieden, a indiqué qu'il n'était "pas sûr de trouver une solution la semaine prochaine" lors du conseil européen des 23 et 24 juin, comme il était prévu... D'ici là, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy se rencontreront vendredi à Berlin, puis une nouvelle réunion des ministres des Finances aura lieu dimanche pour tenter de sortir de l'impasse. Principal dilemme des pays européens : obtenir des efforts financiers de la part des banques possédant des obligations d'Etat grecques, sans que cela soit considéré comme un défaut de paiement par les agences de notation financières. Mais les modalités de cette restructuration "douce", exigée par l'Allemagne, sont complexes à mettre en place... Une défaillance de la Grèce créerait un dangereux précédent qui pourrait s'étendre à d'autres pays comme l'Irlande ou le Portugal, estime la BCE et de nombreux experts, d'où la nécessité des dirigeants européens de procéder avec doigté sur ce dossier ! Après avoir prêté 110 milliards d'euros sur trois ans à Athènes en 2010, l'Europe et le FMI discutent d'un nouveau paquet d'aides qui pourrait atteindre 105 milliards d'euros. Selon des sources proches des négociateurs, 25% à 30% de ce plan pourrait être supporté par les banques privées, par exemple sous la forme d'une reconduction "volontaire" de leurs créances grecques arrivant à échéance ("rollover")...