Kering choisit le projet de ses managers pour la reprise de La Redoute

  • Copié
www.boursier.com , modifié à
Il est jugé "pertinent et réaliste pour continuer la mutation nécessaire de l'entreprise"...

Sur les quatre offres en compétition pour reprendre La Redoute et Relais Colis, la maison-mère Kering a annoncé mercredi avoir opté pour le projet porté par ses managers. Il est jugé "pertinent et réaliste pour continuer la mutation nécessaire de l'entreprise et ainsi assurer sa pérennité et son développement". Négociations exclusives La direction indique donc être entrée en négociations exclusives avec Nathalie Balla, PDG de l'entreprise et Eric Courteille, secrétaire général de Redcats. Mardi, l'annonce de ce projet avait crée la surprise. Outre les managers de La Redoute, la société foncière Altarea-Cogedim, le fonds américain The Gores Group et un entrepreneur du Nord étaient sur les rangs. Plan social en vue Kering affirme par ailleurs que le projet de reprise choisi est "responsable en termes de gestion de l'emploi et de respect du territoire". Les syndicats redoutent cependant 700 suppressions de postes sur les 2.500 salariés environ que compte la société de vente à distance en France, dans le cadre de cette cession. Fin octobre, le directeur financier de Kering (ex-PPR) Jean-Marc Duplaix, aurait déclaré que le plan social pourrait concerner "plus de 672 postes", selon Jean-Claude Blanquart, délégué de la CFDT interrogé par Reuters. Les élus du Nord s'étaient élevés contre une attitude jugée "irresponsable" et avaient rencontré le PDG, François-Henri Pinault pour obtenir des garanties. Situation financière saine La Maire de Lille, Martine Aubry avait notamment déploré que "les investissements nécessaires à la formation des salariés, à la modernisation de l'informatique et de la logistique" n'aient pas été réalisés. Dans son communiqué, Kering indique que, "comme promis", le groupe assumera "sa responsabilité sociale en recapitalisant La Redoute et Relais Colis afin que les deux sociétés bénéficient d'une situation financière saine et qu'elles puissent financer leur projet de modernisation".