Journée sous haute tension pour Florange

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Thomas Morel avec agences , modifié à
RESUME - Le ton entre les syndicats et le gouvernement est monté d'un cran jeudi.

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#L'ESSENTIEL

• ArcelorMittal a annoncé jeudi matin qu'il renonçait à présenter la candidature de Florange au projet Ulcos. Il ne prévoit pas de date pour le relancer.

• Les syndicats disent avoir été "trahis". Ils ont décidé d'occuper les hauts fourneaux.

• Plusieurs usines du groupes appellent à la grève.

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#LE MINUTE PAR MINUTE

Toute l'équipe d'Europe 1, qui a contribué à l'animer cet après-midi, vous remercie de l'avoir suivi.

19h42. François Hollande : "Les engagements pris seront tenus, j'en serai le garant". Le président de la République a tenu à rassurer les salariés de Florange. Concernant l'avenir des hauts fourneaux, le chef de l'Etat a fait aussi "la promesse" de faire en sorte que "ce qui a été engagé aussi pour faire que (le) projet Ulcos voit le jour auprès de l'Europe s(oit) mené à bien". "Le gouvernement a pris des décisions, elles ne sont jamais faciles, ce sont des décisions courageuses qui permettent d'éviter un plan social à Florange, d'obliger l'actuel industriel Mittal à faire des investissements qui n'ont que trop tardé et à engager un plan Ulcos qui doit permettre qu'il y ait un avenir pour la filière chaude", a déclaré François Hollande en marge d'un déplacement à Emmaüs.

19h34. Jean-Claude Mailly (FO) : "on nous a bananés". Le secrétaire général de Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly, a regretté sur BFM Business la "cacophonie" autour du dossier FLorange. "
Vous verrez que (...) l'ensemble des syndicats vont appeler à occuper (les hauts fourneaux), bien entendu. C'est logique avec tous les évènements qui viennent de se passer", a-t-il estimé.

19h00. Jérémy, qui travaille à Florange depuis 10 ans, est "dépité". Interrogé par Europe 1, il confirme qu'il entend lui aussi se battre "Jusqu'au bout". On avait un ennemi, maintenant on en a deux, Mittal et le gouvernement. François Hollande qui nous a fait des promesses, on attent qu'il les tienne. Nous avons été utilisés par le gouvernement, maintenant on se prend le couperet dans les dents".

18h50. Echec des négociations salariales. Parallèlement au dossier Florange, ArcelorMittal mène actuellement des négociations salariales avec les syndicats. Jeudi soir, ces derniers ont décidé de quitter la table, contestant le refus du géant de l'acier d'accorder des augmentations générale pour 2013. "C'est scandaleux! Il y a une enveloppe mais ils ne la consacrent qu'aux primes et aux augmentations individuelles, donc il n'y a rien de récurrent, ça ne se fait qu'au bon vouloir des chefs", déplore Jean-Marc Vécrin, délégué CFDT.

18h17. Le courrier adressé par ArcelorMittal à la commission européenne. France Info s'est procuré la lettre envoyée par ArcelorMittal pour justifier l'abandon du projet Ulcos à Florange :

Courrier Arcelor

17h38. Fin de l'occupation de Florange. L'occupation des hauts fourneaux de Florange, en Moselle, entamée en début d'après-midi, a pris fin quelques heures plus tard. Les ouvriers ont mis fin à leur action après avoir obtenu l'assurance que l'alimentation en gaz ne serait pas coupée, mais ont demandé à François Hollande de se saisir du dossier.

17h27. Ayrault annule un déplacement à Metz. le Premier ministre, qui devait se rendre dans la préfecture de Moselle vendredi pour un déplacement sur le thème de "la modernisation des services publics", a annoncé jeudi qu'il l'annulait, "pour des raisons d'agenda". En cause, selon les services de Matignon, les"nombreux changements d'emploi du temps liés au dossier Florange". La décision avait été prise dès lundi.

17h10.

- ArcelorMittal entretient le flou sur une relance d'Ulcos. Selon des sources proches du sidérurgiste, contactées par Europe 1, le groupe ne s'engagerait sur aucune date pour relancer le projet Ulcos à Florange. "SI vous me demandez si nous avons un horizon de temps, la réponse est non", précise-t-on.

16h55. "On se fait entuber". Les élus mosellans, reçus jeudi à Matignon par Jean-Marc Ayrault, se montrent très critiques vis-à-vis du Premier ministre.  "On a eu l'impression, moi en tout cas, non pas d'être enfumés mais d'être entubés pour ne pas être plus vulgaire. Et donc on l'a dit au Premier ministre, qu'on ne l'acceptait pas", a déclaré Michel Liebgott, député PS de Moselle.

16h50. Edouard Martin : "On a été trahis".

16h39. Pierre Laurent à Florange lundi. Pierre Laurent, le secrétaire national du parti communiste, a annoncé dans un communiqué qu'il se rendrait lundi auprès des salariés de Florange.

16h09. Grève à Basse-Indre. L'usine de Basse-Indre, en Loire-Atlantique, appelle également au débrayage lundi. Les salariés du site s'inquiètent de l'annonce faite par ArcelorMittal du transfert d'une partie de leurs activités à Florange. "Nous demandons le retrait du plan de transfert du décapage et du laminage vers Florange et le maintien de l'activité complète sur le site de Basse-Indre", a déclaré Mickaël Eveillard, secrétaire syndical CGT du site.

15h37. Solidarité à Fos-sur-Mer. En réaction à l'annonce de ce matin, l'usine de Fos-sur-Mer a décidé de bloquer l'accès des camions chargés d'alimenter le site. "On est en colère de voir que les salariés de Florange et leurs délégués syndicaux sont traités de cette manière, on s'est moqué d'eux", explique Michel Tosi, délégué CFDT de l'usine de Fos. "C'est la fin des hauts-fourneaux (à Florange, ndlr), ils sont morts".

. Edouard Martin, délégué CFDT de Florange, a annoncé qu'il lançait l'occupation des hauts fourneaux de Florange. "A partir d'aujourd'hui, on prend possession de l'usine, on va dans les hauts fourneaux. Il n'y en a pas un qui touchera aux vannes de gaz" qui permettent de maintenir les installations en état de marche. Au bord des larmes, il en appelle à François Hollande : "On est écœurés, on a été trahis. (...) On en appelle solennellement à vous, M. le président de la République. Reprenez le dossier en main !"

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