Immobilier ancien : la Fnaim anticipe au mieux une baisse de 2% des prix en 2013

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www.boursier.com , modifié à
Des disparités sont toujours attendues entre les régions...

En 2012, les prix de l'immobilier ancien ont finalement crû de 0,8%, malgré le léger repli encore anticipé à l'automne dernier, a fait savoir ce mardi, la Fédération Nationale de l'Immobilier (FNAIM), à l'occasion d'une conférence de presse. En Ile-de-France, la hausse atteint même 2% sur l'année. La tendance devrait rester quasiment la même pour cette nouvelle année. "Les prix ne montent plus", dans un marché bloqué Ces légères hausses mesurent l'évolution du prix moyen au mètre carré de l'année, par rapport à celui de 2011, constatée auprès d'un échantillon de plus de 1.200 agences immobilières adhérentes de la Fédération. "Les prix ne montent plus mais nous n'avons pas encore constaté cette baisse attendue", explique le Président de FNAIM, Jean-François Buet. La tendance à la baisse s'est d'ailleurs amorcée au quatrième trimestre 2012 où les prix ont reculé de 0,8% par rapport au quatrième trimestre 2011. Cette relative stabilité des prix est intervenue dans un marché immobilier en crise de confiance avec des volumes de transactions tombés à 655.000 en 2012, soit 150.000 de moins qu'en 2011 (-19%). Dans un marché quasiment bloqué pour les résidences secondaires et l'investissement locatif, seul le marché des primo-accédants a gardé un peu de dynamisme, aidé par la forte baisse des taux d'intérêt d'emprunts observée depuis le printemps 2012. Les annonces sur la fiscalité sèment le doute "Cette crise de confiance génère un attentisme important lié par exemple aux annonces sur la fiscalité", précise Jean-François Buet. "Aujourd'hui, la plupart des concitoyens ne savent plus où nous en sommes en matière de fiscalité immobilière", poursuit-il en faisant allusion par exemple à la récente censure du Conseil Constitutionnel sur les évolutions de fiscalité sur les terrains à bâtir et sur l'abattement exceptionnel sur les plus-values prévu initialement pour 2013. Cette chute des volumes a d'ailleurs entraîné de nombreuses fermetures d'agences l'an dernier et 10.000 suppressions de postes dans le métier de la transaction immobilière selon les estimations de la FNAIM. 2013 : les prix ne baisseront pas de plus de 2% "Le premier semestre 2013 risque fort de ressembler au deuxième semestre 2012", estime Jean-François Buet qui reste toutefois très prudent sur l'ampleur de la baisse des prix attendue cette année. La FNAIM ne prévoit plus qu'un marché entre stabilité et 2% de baisse des prix au maximum, en moyenne nationale pour 2013, avec encore des disparités entre régions, la demande insatisfaite dans les zones tendues servant de nouveau d'amortisseur à la baisse des prix. La FNAIM s'attend de nouveau à un marché attentiste qui verrait les volumes de transactions se stabiliser dans le meilleur des scénarios mais pourrait tomber à 600.000 (-8,5%), soit quasiment le plus bas de 2009 après la crise des "subprimes". Jean-François Buet ne s'inquiète d'ailleurs pas outre-mesure d'une éventuelle remontée des taux d'intérêt d'emprunts en 2013 car, selon lui, une hausse de 0,2% à 0,3% pourrait avoir comme conséquence, non pas de freiner encore le marché mais au contraire de décider certains candidats à l'acquisition à profiter de taux encore bas...