Meilleurtaux privilégie désormais le scénario d'une "hausse graduelle mais modérée des taux". Le courtier en emprunts immobiliers prend en compte l'évolution récente des OAT 10 ans, remontés d'un plus bas niveau historique de 2,45% le 12 septembre jusqu'à 4,01% le 17 novembre, en raison des craintes de contagion de la crise de la dette en Europe. "Compte tenu de la hausse de l'OAT mais de la baisse du taux de la BCE, les banques choisiront de répercuter ces évolutions avec, pour la plupart, la nécessité de reconstituer leurs marges à l'approche de l'entrée en vigueur des règles prudentielles de Bâle III", analyse Hervé Hatt, le directeur général de Meilleurtaux. Dans le cadre de son dernier observatoire du crédit Immobilier, Meilleurtaux estime que cette remontée des taux, couplée à la disparition des avantages fiscaux comme le PTZ+ dans l'ancien et le Scellier dans le neuf (à partir de 2013), devrait participer à une baisse de la demande. La baisse des prix déjà constatée dans plusieurs régions de France pourrait continuer en 2012. Meilleurtaux observe qu'une baisse des prix permettrait de fluidifier le marché et de conserver un certain pouvoir d'achat pour les primo-accédants, malgré la fin du PTZ+ et en dépit d'une éventuelle hausse des taux. Meilleurtaux estime qu'une baisse des prix de 5% en moyenne en 2012 compenserait une hausse des taux de 0,50 point ce qui maintiendrait ainsi un pouvoir d'achat immobilier stable.