Ils pensent aux prud’hommes pour être licenciés

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
A Laval, en Mayenne, des salariés menacent de poursuivre leur employeur en justice pour pouvoir être licenciés.

A Laval, il faut croire que la direction et les syndicats de Valéo ont trop bien négocié le plan de départs volontaires. L'équipementier automobile qui a annoncé 5.000 suppressions d'emplois, dont 1 600 en France en décembre 2008, devait initialement faire disparaître 92 postes en Mayenne. Le chiffre a été ramené à 46 départs volontaires au fil des négociations.

Aujourd’hui, il y a moitié plus de candidats au départ que de suppressions de postes prévues. Au moins onze des candidats "excédentaires", ont même reçu un avis favorable devant la cellule de reclassement. Certains candidats malheureux au départ envisagent maintenant d'attaquer leur employeur aux prud'hommes pour être licenciés.

Lakhdar a fondé un collectif avec les collègues qui sont dans la même situation que lui. Il a entamé un projet de sociétés de vente de véhicules d'occasion et estime n’avoir d’autre choix que de partir aujourd’hui. "Nous nous sommes trop investis", explique-t-il :

 

 

Des candidats excédentaires ne pourront partir que s’ils sont remplacés par des salariés d’autres sites de Valéo en France, explique Nicolas Hacque de la CGT :

 

Plusieurs sites de Valeo en France sont confrontés à la même situation que celui de Laval, d'après Marie-Paule Dimur, déléguée syndicale centrale CFDT, citée dans Le Monde. Elle estime que cela témoigne d'un "mal-être" dans le groupe.