Grève de fin de semaine dans les aéroports parisiens

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avec AFP , modifié à
Quatre syndicats d'Aéroports de Paris ont appelé à une grève pour réclamer des augmentations de salaire.

Des perturbations sont à prévoir dans les aéroports parisiens en fin de semaine. Des salariés d'Aéroports de Paris (AdP) seront en grève jeudi et vendredi à l'appel de quatre organisations syndicales, qui réclament des augmentations de salaire, a-t-on appris mardi.

Les pompiers en grève. Le mouvement concerne toutes les catégories de personnels et pourrait entraîner quelques perturbations à Roissy et Orly. Des pompiers d'AdP, chargés de la sécurisation des pistes et bâtiments, ont notamment prévu de participer à la grève. "Si c'est le cas, il y a aura forcément des répercussions, sans doute des retards, car toutes les pistes ne fonctionneront pas", a précisé une source aéroportuaire, qui rappelle que les pompiers sont toutefois "obligés d'assurer un service minimum".

Une ampleur pour l'instant difficile à prévoir. Sollicité sur l'impact du mouvement, la direction d'AdP a précisé mardi soir qu'il était "à ce stade trop tôt pour émettre des prévisions précises". Le mouvement, initié par une intersyndicale CGT, FO, CFE-CGC et UNSA, débutera jeudi midi et se poursuivra jusqu'à vendredi midi. Des rassemblements de salariés sont prévus jeudi midi devant les aérogares, ont précisé les syndicats. 

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Le gel des salaires dénoncé. Ces derniers entendent dénoncer la politique salariale menée par la direction, qui a décidé de geler les salaires en 2015, malgré la bonne santé financière du groupe. "On nous a annoncé en novembre qu'il n'y aurait pas d'augmentation salariale, en dehors des éventuelles promotions. C'est la première fois que je vois ça en 33 ans de carrière", assure Laurent Garssine, responsable Unsa.

"Une concurrence accrue". Cette grève intervient une semaine avant la publication des résultats financiers d'AdP, qui devrait annoncer, selon la CGT, un bénéfice net d'au moins 358 millions d'euros. "On veut que les salariés profitent aussi de ces bons résultats", explique Fabrice Michaud, délégué CGT. Aéroports de Paris a précisé avoir décidé ce gel des salaires "dans un contexte de concurrence accrue entre aéroports". "Ceci s'inscrit dans le cadre des efforts de productivité réalisés depuis 2012 en faveur d'une modération tarifaire au bénéfice de la compétitivité du secteur aérien français", assure le groupe.