Fruits et légumes : des prix en baisse mais toujours "opaques"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
En moyenne, les prix ont chuté de 20% en un an. Mais la situation est très différente sur les marchés et dans les supermarchés.

L’association Familles rurales a envoyé en juin et en juillet des "veilleurs" pour suivre l’évolution des prix de sept fruits et sept légumes dans une trentaine de départements français. Le résultat de cette étude publiée vendredi semble plutôt favorable pour les consommateurs : en moyenne, les prix des légumes ont chuté de 18% et ceux des fruits de 19% cet été par rapport à la même période l’année dernière.

Mais cette baisse globale cache des disparités importantes. Et l’étude de Familles rurales bat en brèche certains clichés. Les hyper et supermarchés sont loin d’être ceux qui proposent les tarifs les plus compétitifs. Leurs prix sont même de 23% supérieurs à ceux pratiqués dans les hard-discounts et 8% plus chers que sur les marchés.

"Il y a une très grande opacité dans les phases du transport et de la distribution", a dénoncé Thierry Damien, le président de Familles rurales. Il a réclamé une "véritable transparence sur le mécanisme de formation des prix" des fruits et légumes.

Cette revendication d’une association familiale intervient alors que les producteurs de fruits et légumes multiplient de leur côté les actions pour dénoncer leur situation financière, de plus en plus difficile en raison de la baisse des cours. "Nous sommes attentifs au devenir des producteurs qui sont des acteurs majeurs en milieu rural et nous sommes auprès d'eux dans leur combat pour une juste rémunération de leur travail", a assuré Thierry Damien.