Florange : Ayrault est "humilié", "laminé"

Après l'abandon par ArcelorMittal du projet Ulcos, plusieurs éditorialistes se déchaînent vendredi contre la gestion du dossier Florange par l'exécutif
Après l'abandon par ArcelorMittal du projet Ulcos, plusieurs éditorialistes se déchaînent vendredi contre la gestion du dossier Florange par l'exécutif © LIBERATION
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REVUE DE PRESSE - Les médias tirent à boulets rouges sur l'exécutif, surtout le Premier ministre.

Plusieurs éditorialistes se déchaînent vendredi contre la gestion du dossier Florange par l'exécutif, dénonçant une "déroute" de Jean-Marc Ayrault et un "échec" de François Hollande.

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"Après avoir balayé la proposition de Montebourg de nationaliser le site, après avoir affirmé que Mittal s’était plié aux volontés du gouvernement et après avoir fait la sourde oreille aux critiques syndicales justifiées, le Premier ministre a essuyé hier un revers cinglant", tacle ainsi Eric Decouty dans Libération. "La déroute du Premier ministre signe également l’échec du Président", assène-t-il.

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© Capture d'écran Libération.fr

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Selon Bruno Dive, de Sud-Ouest, le Premier ministre sort "laminé" de cet exercice. "On a connu des Premiers ministres conspués par la rue, d’autres secoués par une canicule, d’autres encore piétinés par un hyperprésident", souligne-t-il. "Mais jamais encore on n’avait vu de Premier ministre humilié à ce point par un grand patron, qui plus est étranger". C'est un véritable "coup de pied de l’âne qui a été administré, hier, par ArcelorMittal au gouvernement", renchérit Jacques Camus, dans La République du Centre, parlant d'un "cinglant camouflet pour l'exécutif". "Florange est en train de devenir le Gandrange de François Hollande", conclut-il.

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"Florange est en train de tourner au chemin de croix de Lorraine pour le Premier ministre, chaque jour contredisant la version de la veille et renforçant les doutes sur la fiabilité du sidérurgiste indien", considère également Hervé Favre, de La Voix du Nord.

Puisque Jean-Marc Ayrault est "grillé sur le dossier ArcelorMittal", il "doit s'effacer et laisser la main" à François Hollande, renchérit Jean-Michel Servant de Midi Libre. "Pour stopper cette spirale infernale, le chef de l’État n’aura bientôt plus qu’un seul choix : se séparer plus tôt que prévu du locataire de Matignon. Et en confier les clés à l’un de ses pugnaces ministres : Valls le droitier ou Montebourg le gauchiste".