Faible mobilisation contre la réforme de La Poste

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Selon la direction de l'entreprise, le nombre de grévistes a été inférieur à 15% totue la journée.

La grève à La Poste aura été peu suivie mardi. Selon la direction à peine 15,5 % du personnel ont suivi la grève à travers toute la France. Les syndicats avancent pour leur part des chiffres allant de 25% à 30%. Cinq fédérations syndicales, CGT, Sud, CFDT, FO et CFTC, et le comité national contre la privatisation de La Poste entendent peser sur le sort du projet de loi que les députés examineront à partir du 15 décembre.

Des manifestations ont été organisées dans les grandes villes. A Paris, près de 10.000 postiers selon les syndicats ont défilé de la Rue du Bac à la gare Montparnasse. "La population a montré qu'elle est très attachée à ces services publics. En période de crise, la France a spécialement besoin d'un service public fort", a déclaré Colette Duynslaeger (CGT).

Déjà adopté au Sénat, le texte prévoit de transformer La Poste en société anonyme à capitaux publics pour lui permettre de se préparer à l'ouverture totale à la concurrence du marché postal européen, en 2011. Les syndicats et l'opposition de gauche, qui avait déposé plus de 600 amendements à la chambre haute du Parlement, y voient un premier pas vers la privatisation de l'entreprise,malgré les dénégations du gouvernement.

Les syndicats souhaitent remettre à Nicolas Sarkozy les listes d'émargement de la consultation organisée en octobre qui a réuni 2,3 millions de votants. "On souhaite être reçus par le président de la République, il a décliné notre invitation et donc on va lui apporter les procès-verbaux de la votation citoyenne", a déclaré à la secrétaire générale de la CGT Postes.

Lundi, une douzaine de postiers de Sud dont le leader du NPA Olivier Besancenot, ont brièvement déployé, lundi en début d'après-midi, sur l'Arc de Triomphe à Paris, une banderole proclamant "non à la privatisation de La Poste". "Une des chances qu'on a dans cette mobilisation, c'est d'avoir une partie de la population qui se sent impliquée", a dit Olivier Besancenot sur i-Télé.

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