Face à la montée du chômage, les syndicats n'accepteront pas davantage de flexibilité

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www.boursier.com , modifié à
Les négociations doivent reprendre avec le patronat le 10 janvier prochain...

Avant Noûl, patronat et syndicats ne sont pas parvenus à un accord sur le marché du travail, le premier réclamant davantage de flexibilité alors que les seconds estiment qu'il y en a déjà suffisamment. Pourtant, face à la poursuite de la hausse du chômage (+0,9% demandeurs d'emplois en novembre), le président de la République, François Hollande, juge ce compromis indispensable pour inverser la tendance comme il l'a promis, fin 2013. La flexibilité, "un fléau" pour la CGT Les négociations reprendront le 10 janvier prochain, mais le leader de Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly, a d'ores et déjà donné le ton, ce vendredi matin au micro de RTL : "Je le dis tout de suite, si c'est un mauvais accord, FO ne le signera pas". Un point de vue partagé par la CGT qui rappelle dans un communiqué qu'elle "s'opposera à toute mesure qui renforcerait la précarité et la flexibilité dès la prochaine séance de négociation". Une flexibilité qui, pour l'organisation syndicale est un "véritable fléau". "Les plus fortes entrées au chômage, pour le mois de novembre, concernent les salariés en contrat à durée déterminée", fait-elle remarquer. Lors de sa dernière conférence de presse mensuelle, la représentante du Medef, Laurence Parisot, a cependant souligné qu'une taxation des CDD de moins d'un mois, comme le réclament les syndicats, ne résoudrait pas la question, au contraire. Le vrai problème est celui des embauches, dont 84% étaient des CDD en 2010, a-t-elle jugé, estimant qu'une amélioration générale du "climat" du marché du travail favoriserait les embauches en CDI. La vraie politique de l'emploi n'est pas en marche "Vouloir combattre le chômage nécessite de mener une véritable politique de l'emploi", fustige encore la CGT, qui pointe notamment du doigt l'absence de contreparties au crédit d'impôt (CICE) de 20 milliards d'euros qui sera octroyé aux entreprises. Jean-Claude Mailly a pour sa part rappelé que les emplois d'avenir et les contrats de génération, subventionnés par l'Etat peuvent "soulager" mais "ne règleront pas le problème" du chômage...